Société

Vers l’augmentation des primes d’assurance automobile

Les primes d’assurance automobile devraient être revues à la hausse pour éviter que les compagnies d’assurance ne tombent en faillite. Déjà, elles ont des difficultés à payer les sinistres. Les plaintes à l’Agence de Régulation et de Contrôle des Assurances sont légion. Les détails dans ce numéro

 

Joseph Butore, secrétaire général de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) :«Les compagnies d’assurance sont dans des difficultés de payer les sinistres, car les primes collectées sont insuffisantes».

 

Les compagnies d’assurance sont dans des difficultés de payer les sinistres, car les primes d’assurance automobile collectées sont insuffisantes. Cela a été dit lundi le 26 juin 2023 par Joseph Butore, secrétaire général de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) lors de la présentation de l’étude actuarielle sur la tarification  de l’assurance automobile.

Selon lui, cela est motivé par moult plaintes déposées par les assurés à l »ARCA. Ils disent que les leurs ont été victimes des accidents routiers.

Pourtant, ils s’inquiètent du fait que les compagnies d’assurance ne paient pas directement les dommages causés comme convenu. Les délais ne sont pas respectés. Actuellement,  Butore s’inquiète du fait que les compagnies d’assurance recourent aux primes de l’année 2023 pour payer les sinistres des années antérieures.

Du côté des compagnies d’assurance, elles expliquent que cela est lié aux finances de ces compagnies qui ne se portent pas bien.

C’est pour cela que cette étude a été commanditée. C’était pour trouver une solution efficace à cette problématique, laisse entendre  Butore.

 

Alain MOEGLIN, Actuaire Directeur Général du Cabinet MOEGLIN : «Il faut penser à revoir à la hausse les primes d’assurance automobile pour inverser la tendance».

Alain MOEGLIN, Actuaire Directeur Général du Cabinet MOEGLIN fait savoir qu’il faut penser à revoir à la hausse les primes d’assurance automobile pour inverser la tendance.  Selon lui, les statistiques montrent que le coût des primes est inférieur à celui des sinistres. A titre illustratif, en 2021, le coût des sinistres était estimé à plus de 9 milliards de FBu contre 8 milliards de FBu pour les primes.

Revoir à la hausse les primes à 43%

Pour cet expert, c’est pour cela qu’il faut revoir à toute bride les primes d’assurance automobile d’ au moins 43%. Sinon, les compagnies d’assurance sont exposées à la faillite. Ce qui est une catastrophe dans un pays en voie de développement selon MOEGLIN.  Il explique que déjà il leur est difficile de s’acquitter des frais destinés aux sinistres. Le niveau de dépassement des délais en ce qui concerne le paiement des sinistres est estimé à 2/3.

Alain MOEGLIN demande aux compagnies d’assurance en collaboration avec l’ARCA d’ajuster toujours les primes selon les réalités du marché pour éviter de tomber en faillite.  Il indique que ne pas payer les sinistres  de façon régulière et à temps constitue un mauvais signe pour les compagnies d’assurance. Les clients perdent confiance.

Les compagnies d’assurance ravies

Les représentants des compagnies d’assurance qui se sont entretenus avec Burundi Eco se réjouissent du fait que tout le monde voit que la hausse des primes d’assurance automobile est une impérieuse nécessité.

Le représentant des transporteurs Charles Ntirampeba n’y est pas allé par quatre chemins. Il salué la mesure de revoir à la hausse les primes d’assurance automobile pour permettre aux compagnies d’assurance de ne pas tomber en faillite.

Pourtant, il se demande de là où les transporteurs vont trouver ces frais, car leur métier tourne au ralenti suite à la pénurie du carburant qui est devenu monnaie courante ces derniers temps. Ils travaillent presque une ou deux journées par semaine, déplore- t- il.

De plus, il demande que la hausse des primes aille de pair avec celle des frais de ticket de transport pour que les transporteurs survivent eux aussi, car tous les deux  frais sont fixés par l’Etat.

Notons que les primes d’assurance automobile représentent 43% de l’ensemble des cotisations de l’assurance au Burundi.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 606

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques