Dans le secteur pharmaceutique s’observe beaucoup de défis. Il s’agit de la vente des médicaments dont la date de péremption a été dépassée, des médicaments dont la conservation laisse à désirer, des maisons de vente des produits pharmaceutiques qui n’ont pas de pharmaciens responsables… Cela peut être source de danger pour la santé de la population. Cependant, la pharmacovigilance s’avère nécessaire pour protéger la santé de la population.
La vente des médicaments dont la date de péremption a été dépassée est l’une des sources de danger pour la santé de la population.
Le gouvernement du Burundi a décidé de mettre l’ordre dans le secteur pharmaceutique et de sévir contre les faux médicaments dont la consommation met en danger la santé de la population. Cela est ressorti d’une réunion tenue le 22 février 2024 par le ministère en charge de la santé publique avec toutes les parties prenantes du secteur pharmaceutique au Burundi. Dans cette réunion dont le but était la sensibilisation sur la réglementation pharmaceutique au Burundi, Lydwine Baradahana, ministre en charge de la santé publique a fait savoir que le ministère a pris la décision de suspendre la délivrance des autorisations à ceux qui veulent vendre les produits pharmaceutiques.
Plusieurs défis ont été remarqués dans le secteur pharmaceutique. On parle des pharmacies sans pharmaciens, des maisons pharmaceutiques qui ont des médicaments dont la date de péremption a été dépassée, de la conservation inadéquate des médicaments… Pour ce faire, Baradahana tranquillise la population que le ministère en charge de la santé publique va bientôt contrôler les maisons de vente des produits pharmaceutiques afin d’assainir ce secteur pour protéger la santé de la population.
De plus, elle rassure que tous les outils sont en place pour relever le secteur pharmaceutique. Le ministère va mobiliser des fonds pour renforcer les actions de l’Autorité Burundaise de Régulation des Médicaments à usage humain et des Aliments (ABREMA). Il va également mettre en place un laboratoire national de contrôle de la qualité des médicaments.
Pour rappel, récemment lors de la séance des questions orales avec débat adressés à Sylvie Nzeyimana, ex-ministre en charge de la santé publique tenue en date du 19 septembre 2023, les députés ont soulevé plusieurs défis qui hantent ce secteur jusqu’à ce que Gélase Ndabirabe, président de l’Assemblée Nationale exige la destitution du directeur chargé des pharmacies suite aux différents défis du secteur pharmaceutique évoqués par les élus du peuple.
Plus de vigilance pour protéger la santé de la population
Plus de 2000 pharmacies opèrent dans la municipalité de Bujumbura. Mais certains responsables de ces pharmacies ne sont pas connus et quelquefois ce sont des pharmacies sans pharmaciens.
Pour Serge Harindogo, président de l’ordre des pharmaciens du Burundi, il est inquiet de voir des incompétents œuvrer dans le secteur pharmaceutique. Il faut que les responsables des pharmacies sachent que celui qui est autorisé à travailler dans le secteur pharmaceutique doit être un pharmacien et non un vendeur de médicaments.
Pour que la maison de vente des produits pharmaceutiques remplisse ce que de droit, elle doit avoir une salle d’exposition, un bureau du pharmacien et d’autres agents, des bureaux, un frigo pour conserver les médicaments, un coin pour les médicaments périmés, un stockage. Il faut également que tout médicament ait une facture pour savoir sa provenance.
Signalons que selon l’article 115 de la loi sur la réglementation pharmaceutique au Burundi, il est interdit au pharmacien de délivrer au client des médicaments à usage humain ne faisant pas objet d’une prescription médicale. Le pharmacien est tenu à l’acte de dispensation qui associe la délivrance du médicament à l’analyse pharmaceutique de l’ordonnance médicale, à la préparation éventuelle des doses à administrer.
Une ordonnance du ministère en charge de la santé publique dresse une liste des médicaments pouvant être délivré sans ordonnance médicale.
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