Genre

8 mars : Femmes, affranchissez-vous de peur pour arriver loin

 Les femmes Burundaises doivent vaincre la peur et se valoriser pour lutter énergiquement contre la discrimination, la violence et le harcèlement fondés sur le sexe ou le genre. Cela pour améliorer leurs conditions de vie. Dans ce sens, il faut que le gouvernement mette en place une politique qui protège et qui met en valeur les femmes capables afin qu’elles puissent contribuer au développement du pays pour rendre l’atteinte de la vision Burundi développé 2060 plus facile.

Il est nécessaire que les femmes capables soient suffisamment représentées dans les postes de prise de décisions comme les hommes et que le gouvernement améliore et mette en application les lois déjà existantes qui valorisent les femmes.

 

Le 08 mars, journée internationale de la femme est un moment propice de réfléchir et de rechercher des solutions visant à améliorer les conditions de vie des femmes tout en jetant un regard rétrospectif sur le chemin parcouru, selon Virginie Nahishakiye, la présidente de la commission des femmes et du genre au sein de la COSYBU.

Pour elle, en tant que syndicaliste, elle apprécie beaucoup la date du 8 mars. Elle fait savoir que c’est une belle occasion pour les femmes de s’autoévaluer, de méditer sur leurs contributions dans tout ce qui concerne la vie du pays. Et d’ajouter que chaque femme doit comprendre que toute décision prise sans elle est contre elle. Elle appelle les femmes Burundaises à vaincre la peur et à se valoriser en luttant énergiquement contre la discrimination, la violence et le harcèlement fondés sur le sexe ou le genre.

Quid de l’équité homme-femme en milieu de travail ?

Depuis 2012, le Burundi avait une vision de la Politique Nationale Genre (PNG, 2012-2025) de bâtir une société où les femmes et les hommes jouissent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes devoirs. Cela dans le cadre du développement politique, économique, social et culturel du Burundi. Cependant, selon Mme Nahishakiye, le Burundi n’est pas encore arrivé à cette vision.

Il est nécessaire que les femmes soient suffisamment représentées dans les postes de prise de décisions comme les hommes. Pour cela, « Nous demandons au gouvernement de mettre en place une politique qui protège et qui met en valeur les femmes capables afin qu’elles puissent contribuer au développement de notre pays ». Il faut également que le gouvernement Burundais améliore et mette en application les lois déjà existantes qui valorisent les femmes.

Selon la constitution de la République, tous les Burundais sont égaux en droits. Ils ont les mêmes devoirs et la même dignité. Ce qui est interdit à la femme est aussi interdit à l’homme. La femme est égale à l’homme devant la loi. Néanmoins, dans les instances décisionnelles, on accorde seulement un quota de 30% à la femme.

Quand le secteur privé ne respecte pas les droits de la femme

Chaque entreprise ou société privée impose ses conditions de travail. Certaines d’entre elles ne respectent pas les droits de la femme, surtout en cas de congé de maternité. La femme contactée, travailleuse à l’hôpital Kira dans la municipalité de Bujumbura nous a fait savoir que le statut de l’hôpital accorde un congé de maternité à une employée enceinte mais, durant toute la période du congé que ce soit prénatal ou postnatal, elle n’a pas accès à son salaire. En plus de cela, une contractuelle a le droit de faire soigner seulement ses enfants via sa carte d’assurance-maladie. Cela au moment où les hommes ont le droit de faire soigner toute la famille.

Pour rappel, le Code du Travail de 2020 en son article 109 stipule que les femmes employées ont droit à un congé de maternité de douze semaines avec salaire complet. Le congé de maternité peut être prolongé jusqu’à quatorze semaines dont six semaines de congé postnatal. Quand l’accouchement a lieu après la date présumée, le congé prénatal est prolongé jusqu’à la date effective de l’accouchement sans que la durée du congé à prendre obligatoirement après les couches puisse s’en trouver réduite.

Des conditions de travail défavorables

Pour la syndicaliste Nahishakiye, il n’est pas facile que les femmes du secteur privé leurs fassent respecter leurs droits. Cela, suite aux conditions défavorable. Une femme en âge de procréer est engagée dans telle ou telle entreprise, elle signe un contrat de travail avec son employeur. Et ces contrats sont différents d’une entreprise à une autre. A cause du chômage qui fait rage, les femmes sont contraintes d’accepter les conditions posées par les employeurs. Il y a même certaines entreprises qui optent pour ne pas employer les femmes en âge de procréer pour ne pas s’attirer des ennuis. Cela est une grande injustice a l’égard des femmes.

Pour ce faire, elle demande alors au gouvernement Burundais de ratifier la convention 183 de l’OIT sur la maternité et de mettre en place des lois qui protègent le travail des femmes dans le secteur privé et également de mettre en place une politique qui protège les entreprises contre les problèmes liés à la maternité au fonctionnement de cette dernière quand la femme va en congé de maternité. A ce moment-là, elle espère que le problème sera résolu et que les entreprises n’auront aucune crainte à embaucher les femmes.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Jonathan Nzoyibonera.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 606

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques