Entrepreneuriat

Accès à l’information : Un des piliers incontournables de l’entrepreneuriat

Le manque d’information et de marketing constituent les obstacles auxquels font face les jeunes burundais aspirant à l’entrepreneuriat. Via son projet « NUKU », le Magazine Jimbere en synergie avec l’Ambassade du Pays-Bas au Burundi appuie les jeunes burundais dans leurs aspirations

Le premier groupe de jeunes entrepreuneurs ayant bénéficié du soutien du projet NUKU a passé le relais au deuxième groupe.

    

Le 18 novembre 2022, le premier groupe de jeunes ayant bénéficié du soutien du projet NUKU a passé le relais au deuxième groupe. Le projet NUKU consiste à aider aux jeunes entrepreneurs à faire connaître leurs activités. Le but est également de permettre aux jeunes de connaître les opportunités. Selon Roland Rugero, Directeur général de Jimbere Magazine, le problème lié a la difficulté d’accéder à l’information constitue un défi pour les jeunes Burundais engagés dans l’entrepreneuriat. 

« Il existe au Burundi de nombreux projets dont la mission est de soutenir l’autonomisation des jeunes. Mais les jeunes manquent parfois d’informations en rapport avec ces opportunités ou n’ont pas de modèles à suivre », a expliqué Rugero. Il indique que le projet porté par son média consiste à aider les jeunes entrepreneurs à connaître les opportunités, à faire connaître leurs activités et, au final, à servir de modèles pour leurs confrères. Pour lui, les jeunes les plus touchés par ce manque d’informations sont ceux des localités situées dans les fins fonds du pays. 

Quid des résultats?

Au moment où les premiers bénéficiaires passent le témoin a ceux du deuxième groupe, le projet NUKU affiche des résultats positifs. Depuis son lancement, 30 jeunes ont décroché un emploi. Plus de 50 jeunes ont également bénéficié du renforcement des capacités dans le domaine entrepreneurial de la part des jeunes soutenus par le projet NUKU. Les jeunes qui ont été appuyés par le projet NUKU affirment avoir vu les fruits de la publicité dont les activités entrepreneuriales ont bénéficié.  Augustin Burundi Kana, affirme que l’entreprise Vijana Power Group qu’il a représentée a beaucoup évolué après avoir été appuyé par le projet NUKU. « Ils sont venus nous trouver à notre poste de travail, ont pris des images et ont publié nos activités. Nous n’étions pas connus avant d’être inscrits à ce projet », explique Kana. Aujourd’hui, ils sont parvenus à s’initier au commerce international en s’alliant à une entreprise étrangère pour laquelle ils ont créé une agence de commercialisation des produits. Le manque de débouchés reste un des obstacles pour les entrepreneurs de l’agri-business. 

Les défis du chômage toujours au-delà de la portée du projet « NUKU »

Certains jeunes qui ont reçu l’appui du projet NUKU pensent qu’il faudrait faire plus. Selon J. B qui a requis l’anonymat, c’est bien de faire la publicité pour les entrepreneurs. Cependant, elle pense qu’il y en a qui ont besoin de booster leurs capitaux pour pouvoir créer des emplois pour d’autres. Elle reste optimiste. « Mais on a dit que nous serons accompagnées pour bénéficier du financement de PAEEJ », se réjouit-elle. 

Interrogée, une jeune maman curieuse venue pour s’enquérir si elle pourrait y trouver une opportunité dit ne pas comprendre pourquoi on ne lance pas des compétitions avant de choisir les jeunes à soutenir. Pour elle, le projet semble ne pas être bien médiatisé. Elle croit cependant que l’accès à l’information pour les jeunes entrepreneurs est une bonne chose. « Je suis intéressée, mais je n’ai malheureusement jamais entendu parler de ce genre d’opportunité et je ne sais pas où trouver l’information », se lamente-t-elle.

Pour l’année 2023, les initiateurs comptent continuer à accompagner les bénéficiaires du projet dans l’obtention de prêts auprès des institutions comme le PAEEJ. Pour Roland Rugero, cela permettra à ceux qui auront été soutenus de créer de l’emploi pour d’autres. Le projet NUKU prend soin de considérer les jeunes de toutes les provinces.

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Jonathan Ndikumana.

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