Economie

Burundi : La transparence budgétaire à tout prix

Le grand défi qui hante le développement du Burundi actuellement et qui entrave la relance économique est l’absence de bonne gouvernance. Par ailleurs, le contribuable est censé avoir le rapport de gestion de son argent (budget). La bonne gestion budgétaire à travers la transparence constitue le gage de la bonne gouvernance, du développement économique, etc. Ce que PARCEM veut promouvoir

Faustin Ndikumana, directeur national de PARCEM estime que la population doit savoir comment le budget de l’Etat est géré.

La bonne gouvernance n’en est pas une à moins qu’elle ne s’appuie sur la bonne gestion budgétaire, a indiqué Faustin Ndikumana, directeur national de l’Ong dénommée Parole et Action pour le Réveil des Consciences et le Changement des Mentalités (PARCEM) mardi le 7 mars 2023. Pour cette raison, PARCEM a lancé le projet « Gouvernance budgétaire renforcée comme préalable à la relance économique ». Ledit projet fait partie du programme décennal appelé « Notre argent nos droits » basé sur le renforcement de la transparence budgétaire. « Aujourd’hui, la bonne gestion budgétaire à travers la transparence constitue le gage de la bonne gouvernance, de la démocratie et du développement économique », faisait savoir M. Ndikumana. Ledit projet vise à renforcer  la gouvernance budgétaire à travers notamment la participation publique. La disponibilité des informations budgétaires à temps est aussi une priorité.

Les motivations de PARCEM

Le Burundi vit une situation économique préoccupante caractérisée par le manque de devises, l’inflation frôlant 30 %, le chômage, le sous-emploi, etc. Mais PARCEM reste convaincue que cette situation n’est en aucun cas une fatalité. Il suffit d’impliquer tout le monde à travers une orientation, une vision  et un leadership compétent et éclairé pour inverser la tendance. Cela exige la contribution de toute la population à travers les idées et les appuis financiers ou multiformes.

Mais pour M. Ndikumana, le gouvernement du Burundi continue à faire des efforts qui méritent d’être appuyés. A titre d’exemple, dans le passé, le gouvernement avait montré sa bonne volonté notamment en élaborant la stratégie de gestion des finances publiques (2012-2014) qui s’inspirait de l’évaluation dénommée Public Expenditure and Financial Accountability (PEFA) réalisée et publiée en 2012. En plus de cela, une loi sur la gestion des finances publiques avait été votée en 2008 suivi d’un décret sur la gouvernance budgétaire. « Aujourd’hui, la volonté du gouvernement d’introduire le principe du budget programme n’est plus à discuter. En plus, la nouvelle réforme de la loi sur la gestion  des finances publiques va aussi dans ce sens. Le lancement de la croisade contre les détournements des deniers publics par le chef de l’Etat montre qu’il est déterminé à éradiquer ce fléau », fait savoir M. Ndikumana. Toutes ces actions constituent l’expression tangible et sans ambages l’existence d’une volonté sans faille de travailler dans la transparence. Ainsi, PARCEM a voulu s’associer à ce noble objectif du gouvernement à travers le lancement du projet ci-haut évoqué.

Mais le chemin est encore long à cause de la corruption. Par exemple, en 2022, Transparency International a classé le Burundi à 171ème position sur 180 pays avec une note de 17 sur 100 en matière de lutte contre la corruption. En plus de cela, le Burundi est régulièrement coté médiocre par l’International Budget Partnership (IBP) à propos de la gestion du budget.

 

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 606

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques