Une année après, les résolutions prises par Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo (RDC) au mois de juillet 2021 à Kinshasa ont déjà donné des fruits. Les procédures douanières ont été atténuées à Gatumba à la frontière burundo-congolaise. Toutefois, les 5 USD exigés pour payer le test Covid-19 du côté Burundi, les barrières policières côté Burundi et le mauvais état des routes côté RDC restent un défi de taille
A Gatumba, frontières entre le Burundi et la RDC, on ne perd plus de temps dans les formalités et dans les procédures de dédouanement.
Ces informations sont tirées du Corridor Central, une organisation régionale regroupant 5 pays à savoir : le Burundi, la RDC, le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie. Cette organisation intervient dans la facilitation du transport et du commerce dans la sous-région.
Le Corridor Central s’active davantage à faire le lobbying auprès des Etats membres pour réduire les barrières commerciales telles que les frais inutiles imposés aux passages frontaliers ainsi que la réduction du temps de passage des frontières en encourageant les postes frontières à arrêt unique (OSBP).
L’organisation envisage également la formation des agents des agences en douanes et des transitaires. Cela en collaboration avec le secteur privé du Burundi celui de la RDC plus précisément à Goma et à Bukavu.
Les commerçants faisant le commerce transfrontalier entre le Burundi et la RDC ainsi que les chauffeurs faisant le trajet Burundi-RDC en passant par la frontière de Gatumba convergent sur le fait qu’on ne perd plus de temps dans les formalités et dans les procédures de dédouanement. Malgré cela, ils déplorent le paiement de 5 USD pour le test Covid-19 côté burundais, trop de barrières policières sur la route Bujumbura-Gatumba (RN4) et le mauvais état des routes du côté congolais. Ce qui nous empêche de profiter en totalité des accords commerciaux signés entre le Burundi et la RDC l’an dernier.
La balle dans le camp des investisseurs
Denis Nshimirimana, secrétaire général de la Chambre Fédérale du Commerce et de l’Industrie du Burundi (CFCIB) reconnait que la rencontre bilatérale entre Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo (RDC) au mois de juillet 2021 à Kinshasa a mis le train en marche
Quatre mémorandums d’entente entre les ministères sectoriels des deux pays ont été signés à cette occasion. Un des engagements pris à ce moment est la facilitation du commerce. Ce qui permettra au pays de bénéficier des devises.
« Si un commerçant congolais vient à Bujumbura avec 100 USD, si 15 mille congolais font autant, on aura 1 million 500 USD par jour, soit probablement 36 millions USD par mois pour 24 jours de travail et 432 million UDSD par an. Ce qui est possible si on facilite la traversée des congolais », fait remarquer M.Nshimirimana avant d’annoncer que la CFCIB va s’engager pour que le commerce transfrontalier entre le Burundi et la RDC prospère.
« Le commerce entre le Burundi et la RDC est surtout exercé par les commerçants qui travaillent dans l’informel », explique Consolate Sibomana, directrice du commerce extérieur au ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme.
Et de conclure : « Les accords commerciaux signés entre le Burundi et la RDC, un pays nouvellement admis à la Communauté Est Africaine permettra de rendre le commerce plus formel et, partant, plus bénéfique au pays ».
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