Le Burundi est en tête de liste des pays de l’EAC qui ont connu la réduction la plus significative en temps pour les importations (28 %). Cependant, le temps d’importer au Burundi reste le plus élevé. Cela est signalé dans le communiqué de presse du 29 avril 2016 de Trade Mark East Africa(TMEA).
Selon le communiqué de presse de TMEA du 29 avril 2016, une évaluation indépendante récemment menée sur les BNTs au commerce dans l’EAC indique que le Burundi a été un grand gagnant de l’élimination de celles-ci sur les principaux corridors. D’après l’évaluation, il vient en tête de liste des pays de l’EAC. Il a connu la réduction la plus significative en temps pour les importations de 28 %. Bien que le temps d’importer au Burundi reste le plus élevé dans l’EAC, il a été réduit de 60 jours en 2010 à 43 jours en 2014.
Progrès dans l’identification et la résolution des BNTs
Cependant, le communiqué signale que d’autres pays ont été le théâtre de grands progrès. Il précise que la Tanzanie par exemple a connu une réduction de 99 % en temps requis, soit 5 jours à seulement 1h pour obtenir un certificat d’origine électronique. Sur 112 BNTs qui ont été identifiées, 87 ont été résolues à travers le programme « EAC Time Bound » sur l’élimination des BNTs identifiées, un programme financé par TMEA dans une grande partie. Cela grâce aux travaux réalisés par le Comité National sur l’élimination des barrières non tarifaires et le Secrétariat de l’EAC depuis le commencement de l’appui de TMEA en 2011. Le communiqué fait remarquer également qu’un autre résultat significatif du programme des BNTs a été l’adoption de la loi sur l’élimination des BNTs. Cette loi a pour but de donner suite à la 2e clause en vertu de l’article 13 de l’Union douanière, établissant un mécanisme juridique permettant d’identifier et de surveiller l’élimination des barrières non tarifaires. Une grande valeur de la loi sur les BNTs est la possibilité pour le Conseil des ministres de faire des recommandations au Sommet des Chefs d’Etat de l’EAC sur l’imposition des sanctions contre un État membre qui omet de se conformer à toute directive, décision ou recommandation du Conseil.
« Il s’agit d’une étape importante dans la croissance et le développement de l’EAC. Les BNTs constituent un obstacle à la prospérité croissante de la région. TMEA a investi environ 7,89 millions USD dans les projets des BNTs et le bénéfice total du programme devrait être dans l’ordre de 35-45 millions USD à des volumes d’échanges constants. Une réduction des BNTs conduira immanquablement à plus de commerce dans la région qui est en fin de compte notre objectif, à une prospérité croissante grâce au commerce, » a déclaré Frank Matsaert, PDG de TradeMark East Africa.
Une réduction des opérations commerciales
Selon toujours ce communiqué, l’élimination des BNTs clés a contribué à une réduction de 14 % du temps nécessaire pour importer les marchandises dans chaque pays de l’EAC. Elle a aussi contribué à une réduction de 20% du temps nécessaire pour exporter les marchandises de chaque pays de l’EAC de 33 à 26 jours.
Un examen plus approfondi du rapport indique que la réduction du temps de transport en transit a conduit à la réduction des coûts de transport. A titre illustratif, la réduction des barrières non tarifaires a contribué à la réduction des coûts de transport d’un conteneur de 40 pieds de Mombasa à Kigali, allant de 6 500 USD en 2011 à 4 800 USD. Les évaluateurs ont estimé que cela a généré un gain d’environ 7 millions USD sur la route Mombasa-Kigali à elle seule. De même, le temps de transports par voie routière de Dar-es-Salaam à Kigali a considérablement diminué, allant jusqu’à 3,5 jours de nos jours.
BNTS, un grand défi pour le commerce
Les BNTs représentent un défi majeur pour le commerce. Leur coût global avait été estimé à environ 490 millions USD en 2010.
Notons que la loi sur les BNTs est une première en Afrique. Les évaluateurs indépendants se sont basés sur le rapport d’un programme d’appui à l’élimination des BNTs estimé à 7,89 millions USD mis en œuvre dans tous les Etats membres de l’EAC appuyés par TradeMark East Africa.
*Barrières Non Tarifaires (BNTs)
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