Sécurité routière

Feux tricolores, un dispositif pour réguler le trafic routier

Les feux de circulation routière ou feux tricolores ne sont pas installés dans tout le pays. Même dans le seul centre-ville où ils sont installés, ils peinent à fonctionner et sont quelquefois éteints. Les usagers de la route estiment qu’il faut les installer au moins dans les grands centres-urbains comme Gitega, Ngozi et Rumonge pour éviter les accidents de circulation routière

Les feux de circulation routière se trouvent dans une seule ville, à savoir la capitale économique Bujumbura. Installés sur 18 carrefours  en 2017 par une entreprise chinoise Sinohydro Tianjin, ces feux sont parfois dysfonctionnels. Pourtant, ils sont d’une importance capitale dans la circulation routière.

Les feux de circulation routière sont donc des dispositifs permettant la régulation du trafic routier. Cela entre les usagers de la route, les véhicules et les piétons.

Au Burundi, celui qui viole ces feux est puni d’une amende de 50 000  FBu. A leur installation, il était prévu que celui qui les cogne et qui est appréhendé par la police verra son  véhicule  saisi après le constat.

Aussi, il fallait faire un devis et le remettre à celui qui a cogné le feu de signalisation afin qu’il répare les dommages.

Une façon d’éduquer les conducteurs

Elie Manirakiza témoigne que les feux de circulation routière aident dans l’éducation des conducteurs burundais. Il s’insurge qu’un bon nombre d’entre eux ignorent la valeur des piétons. « Cela est souvent constaté chez les conducteurs des véhicules faisant le transport en commun », indique-t-il.

Le nombre d’accidents a augmenté à l’intérieur du pays, surtout avec les bus appartenant aux agences de voyage. Ce qui explique la nécessité d’installer les feux de circulation routière dans tout le pays.

M.Manirakiza estime que ces conducteurs priorisent l’argent au lieu de la sécurité routière. «Toutefois, avec l’installation des feux de circulation routière, certains conducteurs les respectent de peur d’être sanctionnés. Il y en a d’autres  qui continuent à les violer», fait-il remarquer.

Nina Muhimpundu témoigne qu’un jour un bus type « Coaster » a fallu la cogner. Pourtant, regrette-t-elle, j’avais la priorité de passage si on se réfère aux feux de circulation routière. Et de continuer : « Au lieu de s’excuser, il m’a regardé d’un air méchant et a craché sur moi en lançant un mot qui m’a touché sur le cœur stipulant que les femmes n’ont peur que du bétail seulement ».

Selon Charles Ntirampeba, secrétaire général de l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU), les accidents ont diminué dans la ville de Bujumbura depuis l’installation des feux de circulation routière. Il confirme cela malgré l’absence des statistiques sur le nombre des accidents de la route.

Par contre, il déplore que le nombre d’accidents ait augmenté à l’intérieur du pays, surtout avec les bus appartenant aux agences de voyage. Ce qui explique, d’après toujours lui, la nécessité d’installer ces feux dans tout le pays ou tout au moins dans les grands centres urbains.

M.Ntirampeba regrette également que les feux de circulation routière nouvellement installés ne fonctionnent pas normalement.

Or, si les accidents routiers deviennent nombreux, cela a un impact négatif sur l’économie.

« Beaucoup de frais sont débloqués pour réparer les véhicules. Ce qui est plus gênant c’est que la vie des personnes est en danger. Quelqu’un qui passe une année dans un hôpital pour cause d’accident constitue une perte non seulement pour sa famille, mais aussi pour tout le pays. Ainsi, la famille dépense beaucoup pour s’occuper de lui et il n’est plus productif à ce moment là», rappelle le secrétaire général de l’ATRABU.

Les feux de circulation routière sont généralement tricolores : le rouge, le vert et le jaune-orangé alternant suivant un temps conventionnel.

Le rouge joue la fonction de fermer et, le vert celle d’ouvrir. Le jaune-orangé sert à signaler le passage du feu vert au feu rouge. La durée du feu jaune-orange varie entre 3 et 5 secondes.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 606

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques