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IFDC : Le vermicompostage, un outil efficace pour booster la production agricole

L’utilisation du vermicompost contribue à l’amélioration du rendement agricole. Cela ressort des résultats de recherche réalisés par les experts de l’Ecole Normale Supérieure et de l’Université de Ngozi dans le cadre du projet de recherche sur la valorisation des vers de terre du Burundi et des déchets organiques produits à travers la technologie de vermicompostage sous le financement de l’ambassade des Pays Bas à travers l’IFDC. C’est pour cela que les experts demandent au gouvernement de s’approprier la vulgarisation de la technique de vermicompostage pour améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des ménages

Le chercheur Eric Gilbert Kazitsa : « Les travaux de recherche montrent que l’utilisation du vermicompost contribue beaucoup à la productivité des cultures telles que la tomate et le haricot ».

Le vermicompostage présente plusieurs avantages. Le développement de cette technique permet l’amélioration de la production agricole et la résistance des cultures à différentes pathologies grâce à l’utilisation du vermicompost qui est l’amendement organique issu du vermicompostage.

Cela a été précisé par le chercheur Eric Gilbert Kazitsa lors de la journée portes ouvertes pour le projet de recherche sur la valorisation des vers de terre du Burundi et des déchets organiques produits à travers la technologie de vermicompostage sous le thème « Le vermicompostage pour une agriculture écologique, productive et durable » organisé vendredi le 23 février 2024 par l’Ecole Normale Supérieure en partenariat avec l’Université de Ngozi.

Selon Kazitsa, les travaux de recherche qu’ils ont effectués montrent que l’utilisation du vermicompost contribue beaucoup à la productivité des cultures telles que la tomate et le haricot.

L’utilisation du vermicompost corrige l’acidité du sol

Selon lui, la raison est que ce fertilisant corrige l’acidité du sol qui constitue un défi majeur au secteur agricole burundais.  La majorité des sols cultivables du Burundi sont acides et pauvres en nutriments. Ce qui limite sévèrement la production agricole nationale.

Le vermicompost, une sorte de compost produit en utilisant l’activité des vers de terre composteurs peut aider à relever ce défi. Il rend le sol fertile comme le montre les résultats de cette recherche, explique Kazitsa.

Quid des matières potentiellement vermicompostables ?

Selon toujours Kazitsa, les investigations réalisées ont révélé que différentes matières potentiellement vermicompostables sont produites par milliers de tonnes au Burundi chaque année.  Ces matières sont entre autres les déchets qu’on trouve dans les marchés urbains, les déchets des abattoirs urbains, les déchets de la canne à sucre, du palmier à huile et de la banane, le fumier de vache et de porc, la paille et les balles de riz.

Le vermicompostage présente plusieurs avantages. Le développement de cette technique permet l’amélioration de la production agricole.

Il explique que les matières intéressantes comprennent aussi les plantes envahissantes telles que Tithonia diversifolia, Eicchonia crassipes et Lantana camara en raison des risques environnementaux qu’elles incarnent.

Il indique aussi que l’étude des vers de terre a révélé qu’il existe dans différentes régions du Burundi des espèces de vers de terre qui peuvent aider à composter ces matières dont le ver composteur africain Eudrilus eugenicae très apprécié en vermicompostage.

Ces espèces ont été multipliées. Les données des paramètres de vermicompostage, de la teneur en macro et oligo- nutriments, les analyses toxicologiques et microbiologiques ont montré que l’activité de ces vers de terre permet la production d’un vermicompost de haute qualité agronomique et sain en 3 à 4 mois.

La qualité agronomique des vermicomposts produits a été confirmée par les données des essais agronomiques réalisés sur la tomate et le haricot.

Ces essais ont révélé que les vers de terre identifiés produisent un vermicompost qui permet une amélioration rapide et une persistance des paramètres de fertilité du sol.

Il permet aussi une excellente croissance, une vigueur et une productivité des cultures.

Que le gouvernement s’approprie la vulgarisation de la technique de vermicompostage

Il demande alors au gouvernement et à la population de s’approprier la vulgarisation de cette technologie pour booster la production agricole.

Les futures recherches pourraient se pencher sur les possibilités de développer l’agriculture biologique avec le vermicompost, sur la valorisation des sous-produits du vermicompostage, sur les effets du vermicompost sur la structure et les paramètres biotiques de fertilité du sol et de productivité des cultures (tolérance au stress, expression génétique, etc) ainsi que sur les effets combinés du vermicompost, du chaulage, des vers de terre et des techniques agricoles.

Les vers de terre, une ressource au lieu d’un déchet

Apollinaire Bangayimbaga, Recteur de l’Université de Ngozi se réjouit de ces résultats de recherche dont l’objectif est de booster la production agricole tout en préservant l’environnement. Selon lui, c’est une chose importante du fait que l’Ecole Normale Supérieure a travaillé main dans la main avec l’Université de Ngozi pour rendre les vers de terre une ressource au lieu d’un déchet.

Ce sont désormais des ressources, précise-t-il.  Il demande alors à la population de saisir la balle au bond pour rentabiliser ses activités agricoles.

Le directeur général de l’ENS remercie le bailleur

Hassan Nusra, directeur général de l’ENS abonde dans le même sens. Elle est ravie du fait que les experts de l’ENS et de l’Université de Ngozi ont pu démontrer la valeur ajoutée de la technique de vermicompostage dans la valorisation du secteur agricole.  Elle remercie les Pays Bas et l’IFDC qui ont soutenu financièrement ces recherches et leur demande de continuer dans le même sens pour contribuer au développement du pays.

Micaël BEUN, coordonateur du projet Pagris : « Le projet du développement du Vermicompostage a été financé par l’ambassade des Pays Bas au Burundi ».

Celui qui a représenté l’ambassade des Pays Bas au Burundi affirme que cette ambassade est prête à accompagner le développement du vermicompostage, car il a été constaté que l’utilisation du vermicompost est très utile pour le secteur agricole.

C’est pour cela qu’il a suggéré de travailler sur trois piliers qui sont entre autres la vulgarisation de la formation sur le vermicompostage à l’endroit des agriculteurs et d’autres acteurs œuvrant dans ce secteur.

Et d’ajouter le développement de toute la filière pour permettre aux agriculteurs d’accéder facilement aux vermicomposts.

De plus, il a signalé qu’il faut continuer les recherches sur le développement du vermicompostage dans l’optique d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des ménages.

Notons que Micaël BEUN signale que le projet Vermicompostage a été financé par l’ambassade des Pays Bas au Burundi à travers l’IFDC dans le cadre du projet Pagris.  Il a été initié pour corriger l’acidité du sol qui s’observe dans une grande partie du pays. Il a débuté au mois de janvier 2022 et prendra fin au mois de mars 2024.

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Journal Burundi Eco.

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