Genre

Journée Internationale de la femme ou des droits de la femme ?

La genèse de la célébration de la journée du 8 mars offre à celle-ci le caractère d’une journée de lutte pour les droits de la femme. Mais par ignorance, certaines femmes burundaises la prennent comme une journée qui ne se limite qu’aux festivités grandioses, une journée où tout est permis pour la femme. Qu’est-ce qui devrait réellement se célébrer le 8 mars ?  

Imelde Sabushimike, ministre ayant le genre dans ses attributions : « C’est une journée d’évaluation des réalisations en matière de promotion des droits de la femme et de relever les défis afin de parvenir à l’égalité pour tous sans distinction de sexe ou toute autre forme de discrimination ».

Dans un groupe constitué par des femmes, la modératrice lance un débat. Chacune d’entre elles était invité à dire ce que signifie pour elle la journée du 8 mars. Les points de vue divergent. « C’est une journée de célébrer l’honneur que Dieu nous a fait d’être appelées les mamans ou les épouses », lance l’une d’entre elles. « C’est une occasion d’évaluer nos réalisations en tant qu’épouses pour le bien-être de nos ménages », fait savoir son amie.

Cette divergence des avis sur la journée internationale des droits de la femme fait que cette journée soit célébrée d’une façon inappropriée par plus d’une. Pour certaines femmes, cette journée se résume en habillement en uniformes en pagnes bariolés, une journée de recevoir des cadeaux de la part de leurs maris ou tout simplement une journée de fête, même pour ceux qui n’ont aucune idée de ce qui se fête. L’essentiel est qu’on est le 8 mars.

Journée de fête ou de lutte ?

« C’est une journée d’évaluation des réalisations en matière de promotion des droits de la femme et de relever les défis afin de parvenir à l’égalité pour tous sans distinction de sexe ou toute autre forme de discrimination », a fait savoir Imelde Sabushimike, ministre ayant le genre dans ses attributions, lors sa déclaration sur la journée internationale des droits de la femme, édition 2024.

Tout comme sa définition, l’appellation de cette journée du 8 mars diffère d’une personne à une autre. Tantôt, elle est appelée la journée internationale des droits de la femme, tantôt elle est appelée journée de la femme. Pour Mme Mireille Niyonzima, leader d’un groupement féminin, le fait d’omettre sur l’appellation de cette journée la notion de droits détourne cette journée de ce qu’elle devrait réellement être. « C’est d’ailleurs pourquoi elle est plus vue comme une journée de festivités. Pourtant, cela devrait être une journée de lutte contre toute forme de discrimination à l’endroit des femmes, une occasion pour les femmes de réclamer leurs droits. Et des choses à réclamer au Burundi, il y en a beaucoup », trouve-t-elle.

Elle a cité entre autres l’éradication des cas de violences basées sur le genre qui ne cessent de se multiplier, le droit à l’héritage pour la femme Burundaise, pour ne citer que cela. Elle propose plutôt de profiter de cette journée pour se mettre ensemble en tant que femmes, afin d’évaluer le pas franchi dans le respect des droits de la femme Burundaise.

Rappelons que la célébration de la journée du 8 mars résulte des différentes manifestations féminines effectuées dans le passée un peu partout dans le monde pour revendiquer leurs droits, entre autres le droit de vote pour les femmes, le droit de travail, la fin de la discrimination au travail, etc. La journée internationale des droits de la femme est célébrée au Burundi sous le thème :« cheminons ensemble avec la femme dans le développement en augmentant la production ».

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A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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