Actualité Régionale

Kenya : Les prix à la pompe en baisse  

Au Kenya, l’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole annonce la réduction des prix du carburant. L’Ouganda fait toujours face à la fièvre aphteuse alors que la République Démocratique du Congo (RDC) signe un nouveau contrat d’exploitation minière avec les investisseurs Chinois. Flash-back sur les évènements qui ont marqué l’actualité régionale.

L’affaiblissement du dollar a contribué à réduire les prix à la pompe.

L’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (Epra) a réduit le prix de l’essence de 7,21 shillings par litre, celui du diesel de 5,09 shillings et du kérosène de 4,49 shillings. Les prix du carburant chutent en dessous de 200 shillings.  Cela signifie qu’à Nairobi, l’essence se vendra au détail à un maximum de 199,15 Sh le litre, tandis que le diesel et le kérosène se vendront respectivement à 190,38 Sh et 188,74 Sh.

Cette baisse est due à l’appréciation du shilling par rapport au dollar américain. L’affaiblissement du dollar a contribué à réduire les prix à la pompe.  Le shilling a encore augmenté ce mois-ci, laissant entrevoir la perspective des prix du carburant encore plus bas lors de la prochaine révision. Les nouveaux tarifs seront en vigueur jusqu’au 14 avril. Cette baisse, couplée à une baisse des prix des produits alimentaires contribue à stabiliser l’inflation ces derniers mois. Le carburant joue un rôle majeur dans le coût de la vie, car il est utilisé dans un large éventail de secteurs, notamment les transports, la production de l’électricité et l’agriculture. Ainsi, l’inflation est tombée à 6,3 % en février, selon le Bureau national des statistiques du Kenya. Il s’agit de l’inflation annuelle la plus faible depuis mars 2022, rapporte Business Daily.

RDC : signature d’un méga contrat minier de 7 milliards USD

Le contrat minier renégocié entre le gouvernement congolais et le Groupement des entreprises chinoises (GEC) a été paraphé ce jeudi 14 mars 2024 en présence du Chef de l’État Félix Tshisekedi. L’avenant au contrat initial augmente l’investissement dans les infrastructures de 3,2 à 7 milliards USD.  « Cela représente la construction de plus ou moins 5 000 km de routes », a précisé Alexis Gisaro, ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et Travaux publics.

Un premier décaissement de plus de 700 millions USD est prévu pour des travaux d’urgence de la voirie de la ville de Kinshasa et de quelques routes d’intérêt national. Dans un mois, les travaux de construction des routes vont être lancés à Kinshasa, dans le Grand Équateur, au Kasaï Oriental, au Haut-Lomami et au Lualaba, rapportent nos confrères de la radio Okapi.

Cet avenant consacre aussi la participation du gouvernement congolais dans le capital de SICOHYDRO de Busanga à raison de 40%. Il s’agit de la ratification du cinquième avenant au contrat minier entre la RDC et le Groupement des entreprises chinoises (GEC) depuis avril 2008.

Vers la descalade des tensions entre Kigali et Kinshasha ?

Le président rwandais Paul Kagame se dit prêt à rencontrer son homologue de la République démocratique du Congo (RDC) pour discuter de la crise qui sévit à l’Est du pays, rapporte la presse régionale sans préciser les circonstances ni les lieux et la date de l’organisation de ces rencontres.

Cette annonce a été faite par le ministre angolais des Relations Extérieures, Tete Antonio, en marge de la visite de Kagame à Luanda. Tete Antonio parle d’une évolution après la rencontre entre les deux dirigeants. « Le Rwanda et la RDC ont convenu en principe de la tenue de cette réunion, les délégations ministérielles des deux parties travaillant dans ce sens », révèlent nos confrères du journal The East African.

L’avenant au contrat initial augmente l’investissement dans les infrastructures de 3,2 à 7 milliards USD.

Pour rappel, le président angolais João Lourenço joue les médiations pour le compte de l’Union africaine.  Les efforts de médiation découlent de la nécessité de faire face à la récente escalade des conflits dans l’est de la RDC.  La RDC a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, une accusation rejetée par Kigali. Le groupe rebelle qui a refait surface fin 2021 a déclenché des conflits et des crises humanitaires sans précédents.

La Tanzanie, un partenaire commercial de l’Inde

Le commerce entre les deux pays a atteint un niveau record de 6,4 milliards USD au cours de l’exercice 2022-2023. « Notre commerce bilatéral devrait dépasser les 7 milliards de dollars cette année budgétaire », a déclaré M. Manoj Verma, responsable du haut-commissariat indien en Tanzanie lors de son discours au Forum des affaires Tanzanie/Inde.

Pour cet exercice, la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays a déjà dépassé 5,7 milliards USD. Cela est le fruit des accords favorables à l’investissement qui lient les deux pays.  L’Inde reste la première destination des exportations tanzaniennes dans la mesure où 98 % des produits tanzaniens bénéficient d’un accès en franchise de droits sur le marché indien. D’autre part, l’Inde figure parmi les cinq principaux investisseurs en Tanzanie avec un investissement d’une valeur de 3,93 milliards de dollars. Les investissements indiens couvrent des secteurs clés tels que la santé, l’éducation, les mines et l’agroalimentaire.

Avec le projet de création d’un parc industriel indien, les investissements devraient augmenter considérablement.  Les entreprises indiennes ont déjà exprimé leur intérêt à maximiser les investissements dans l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire, les infrastructures et l’automobile. Pour faciliter les échanges commerciaux, les deux pays veulent promouvoir le commerce bilatéral en monnaies locales – roupie indienne et shilling tanzanien – via la création des comptes spéciaux. Ce qui encouragera les banques et les entreprises indiennes et tanzaniennes à stimuler les transactions commerciales, conclut The Citizen.

Ouganda :  la fièvre aphteuse sévit toujours 

Des milliers d’emplois et de moyens de subsistance sont en péril suite à l’interdiction de la commercialisation de la viande dans la capitale ougandaise. La mesure a été prise pour endiguer la propagation d’une épizootie mortelle : la fièvre aphteuse. Cependant, la mesure n’est pas scrupuleusement suivie à Kampala. Plus de 30 districts des corridors bovins sont toujours en quarantaine à cause de la même maladie, mais les autorités municipales rejettent l’interdiction de vendre de la viande. « Les gens devraient continuer à manger de la viande, mais nous encourageons les conditionneurs de viande à s’assurer que les animaux sont testés avant d’être abattus. »

Plus de 30 districts des corridors bovins sont toujours en quarantaine.

Le président de l’Association vétérinaire ougandaise (UVA), le Dr Daniel Kasibule appelle au respect des mesures de prévention. Pour lui, ceux qui violent la quarantaine à Kampala enfreignent la loi sur les maladies animales. La loi sur les maladies animales donne les prérogatives au commissaire à l’élevage et à l’entomologie d’interdire en tout lieu l’abattage des bovins à des fins alimentaires et la vente de viandes ou de carcasses aux fins de prévenir la propagation des maladies, constate The Daily Monitor.

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Benjamin Kuriyo.

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