Integration régionale

La charte africaine de la jeunesse promulguée

Après que l’Assemblée Nationale et le Sénat du Burundi aient adopté unanimement le projet de loi portant ratification de la charte africaine de la jeunesse en 2022, le Président de la République l’a promulguée lundi le 9 janvier 2023. A la base, cette charte a été adoptée par les pays membres de l’Union Africaine (UA) le 2 juillet 2006 en Gambie. Voici quelques détails de ce texte

 

Les Etats qui ont ratifié la charte africaine de la jeunesse doivent prendre différentes mesures en vue de promouvoir la participation active de la jeunesse aux activités de la société.

Les articles 3 et 4 de la charte africaine de la jeunesse disposent la liberté de circulation et la liberté d’expression. Tout jeune a le droit de quitter tout pays, y compris le sien et d’y revenir librement. Il a le droit d’exprimer librement ses idées et ses opinions relatives à tous les sujets et de diffuser ses idées et ses opinions, sous réserve des restrictions prévues par la loi. Il a le droit de rechercher, de recevoir et de diffuser des informations et des idées de tout genre, soit oralement, par écrit, sous forme d’imprimé, à travers l’art ou par voie de presse, sous réserve des restrictions prévues par la loi.

L’article 10 parle du développement des jeunes. Tous les jeunes ont droit à leur développement social, économique, politique et culturel dans le respect de leur liberté et de leur identité et dans la jouissance égale du patrimoine commun de l’humanité. Les Etats devront encourager les organisations des jeunes à diriger les programmes de la jeunesse et leur à assurer l’exercice du droit au développement. Les Etats devront encourager la presse à diffuser l’information susceptible d’être bénéfique pour la jeunesse sur le plan économique, politique, social et culturel. Les Etats doivent également mettre à la disposition des jeunes l’information, l’éducation et la formation leur apprenant leurs droits et leurs responsabilités, et les formant au processus démocratique, à la citoyenneté, à la prise de décisions, à la gouvernance et au leadership pour qu’ils développent leurs compétences techniques et leur confiance à participer à ces processus.

L’article 11 dispose que tout jeune a le droit de participer librement aux activités de sa société. Pour y arriver, les Etats qui ont ratifié la charte africaine de la jeunesse doivent prendre différentes mesures en vue de promouvoir la participation active de la jeunesse aux activités de la société. Ces mesures sont notamment le fait de garantir l’accès des jeunes au Parlement et à tous les autres niveaux de prise de décision conformément aux lois. Il faut aussi mettre en place des mesures visant à professionnaliser le travail des jeunes et à introduire des programmes de formation pertinents au sein de l’enseignement supérieur et des autres institutions de formation similaires.

L’article 13 parle du développement de l’enseignement et des compétences. Tous les jeunes ont droit à une éducation de bonne qualité. La valeur des diverses formes d’enseignement comprenant l’éducation formelle, informelle, l’enseignement à distance et la formation tout au long de la vie pour répondre aux besoins des jeunes doit être prise en compte.

L’article 23 est pourtant sensible au genre

Les Etats qui ont ratifié la charte africaine de la jeunesse reconnaissent la nécessité d’éliminer la discrimination exercée à l’encontre des filles et des jeunes femmes conformément aux dispositions stipulées dans différents instruments et conventions internationaux, régionaux et nationaux relatifs aux droits de l’homme, destinés à protéger et à promouvoir les droits des femmes. 

Pour ce faire, les Etats doivent adopter des mesures législatives qui éliminent toutes formes de discrimination à l’encontre des filles et des jeunes femmes et garantissent leurs Droits Humains et leurs libertés fondamentales. Les pays doivent aussi veiller à ce que les jeunes filles et les jeunes femmes participent activement, efficacement et sur un pied d’égalité avec les garçons à tous les niveaux de la vie sociale, éducative, économique, culturelle et scientifique ainsi que de leadership. Il faut aussi protéger les filles et les jeunes femmes contre l’exploitation économique et l’exercice des métiers dangereux qui affectent leur santé physique, mentale et sociale.

Après tout, il faut que les Etats offrent un accès équitable des jeunes femmes à l’emploi et promeuvent leur participation à tous les secteurs de l’emploi. Enfin, à ne pas oublier l’adoption et le renforcement des législations qui protègent les filles et les jeunes femmes contre toutes formes de violence, de mutilation génitale, d’inceste, de viol, d’abus sexuel, d’exploitation sexuelle, de trafic, de prostitution et de pornographie.

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A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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