Transport

La gare routière des transvilles située en face de l’OTRACO dépourvue de toilettes

Les usagers de la gare routière des véhicules faisant le transport rémunéré des biens appelés communément « transvilles » située en face de l’Office des Transport en Commun du Burundi (OTRACO) dans la zone de Ngagara en mairie de Bujumbura souffrent du manque de toilette à cet endroit depuis bientôt 5 ans. A part cela, même la voirie qui y mène est délabrée. Ces usagers demandent une assistance d’urgence

Les conducteurs signalent qu’aucune voiture n’est autorisée à y stationner sans disposer des documents au complet et payer les taxes à la Mairie, à l’Office Burundais des Recettes (OBR) et à l’OTRACO.

Lors d’une visite effectuée ce lundi le 10 avril 2023 à la gare routière des transvilles située dans la zone de Ngagara, nous avons constaté que celle-ci n’est pas bien aménagée.

La route menant vers cet endroit présente des nids de poule. Lorsqu’il pleut, on observe des eaux de pluie mêlées de boues.

« Le principal problème que nous avons ici est le manque de toilettes. Cela nous perturbe. Il est très difficile de trouver là où se soulager. Cette route aussi cause des problèmes, car les rotules, les rames… de nos véhicules s’usent rapidement. Ce qui entraine une perte pour nous, car nous sommes obligés d’aller dans les garages, alors que les pièces de rechange coûtent chers », indique un des conducteurs de transvilles.

Célestin Hatungimana représentant de ces conducteurs dit que toutes ces questions ont été soumises à la Mairie de Bujumbura. « Nous attendons le feed-back », fait-il remarquer.

Etre en ordre, une obligation

Les conducteurs signalent qu’aucune voiture n’est autorisée à y stationner sans disposer des documents au complet et payer les taxes à la Mairie, à l’Office Burundais des Recettes (OBR) et à l’OTRACO. Ces documents sont, entre autres : la redevance annuelle :1 000 000 FBu par an, le contrôle technique :124 000FBu par semestre, l’impôt forfaitaire :50 000FBu selon le camion, l’autorisation de transport :46 000FBu par semestre, l’assurance :40 000FBu par trimestre, la carte municipale :20 000FBu par an, les frais de stationnement : 30 000FB par mois pour le camion et 15 000FBu par mois pour la camionnette, …

Et de s’inquiéter : « Normalement, l’argent payé devrait contribuer à la réhabilitation des routes, à l’aménagement des gares routières voire à la disponibilisation des toilettes… ».

Les conducteurs se disent satisfaits de disposer de cet endroit même si les clients ne sont pas nombreux. Ces derniers préfèrent recourir aux gares routières situées près de leurs résidences.

« Nous trouvons des clients aujourd’hui comme nous pouvons aussi en manquer. Un client se trouvant à Kamenge ne peut pas venir nous chercher ici alors qu’il y a une gare routière pour les transvilles là- bas » indique un des conducteurs.

Contacté pour savoir ce que la Mairie envisage de faire pour réhabiliter cette gare routière, la question n’a pas trouvé d’issue favorable.

A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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