Médias

Le CNC encourage les médias à travailler dans le strict respect de la loi

Le Conseil National de la Communication (CNC) s’est réuni ce vendredi 18 octobre en assemblée extraordinaire pour analyser le rapport du premier trimestre et le code de conduite des médias en période électorale. Il reconnait que les médias travaillent professionnellement, mais met en garde certains organes de presse dont les prestations laissent à désirer

«En général, les médias œuvrant  au Burundi travaillent professionnellement et dans le respect de la loi». Ce sont les propos de Nestor Bankumukunzi, président du Conseil National de la Communication lors d’un point de presse.

Il indique que le rapport trimestriel des activités a été reçu par les membres du CNC avec satisfaction. Ce rapport était centré sur les principales activités qui ont été réalisées par cet organe de régulation des médias. « Des réunions de concertation ont été organisées avec tous les partenaires du CNC,  à savoir : les responsables  des médias et les journalistes eux-mêmes. C’était dans l’optique d’asseoir la bonne gouvernance en matière de régulation des médias ».  M. Bankumukunzi fait savoir qu’ils ont constaté de façon globale que, grâce à ces réunions, les médias œuvrant au Burundi sont en train de travailler professionnellement dans le strict respect de la loi.

Nestor Bankumukunzi, président du CNC : « le CNC invite les médias à s’investir davantage pour contribuer à la bonne organisation des élections dans l’intérêt général du pays »

Les ratées constatées chez certains organes de presse méritent d’être corrigées

Le Groupe de presse Iwacu a été cité en premier comme média ayant commis des manquements professionnels. D’après M. Bankumukunzi, ce journal essaie de travailler professionnellement,  mais il y a des articles qui méritent une attention particulière et qui devraient être désormais publiés dans le strict respect de la loi, notamment en respectant l’équilibre de l’information. « Ce manquement est plutôt endémique chez le journal Iwacu », souligne-t-il.

Le président de cet organe de régulation a profité de l’occasion pour demander au bureau exécutif  de tout faire pour que ce journal  travaille dans le strict respect de la loi et ceci dans l’intérêt général du pays et des citoyens.

Il évoque également le cas du journal « Voix de l’Enseignant »  qui, ces derniers temps, a diffusé des informations  qui vont à l’encontre des principes journalistiques. Et de déplorer qu’ils ont tenté d’interpeller cet organe de presse, mais en vain. « Nous espérons que nous allons entrer en contact avec  cet organe de presse pour l’inciter à respecter la loi. Sinon, nous risquons de prendre des mesures contraignantes ».

Au niveau de la Radio Culture, poursuit-il,  il y a des manquements plutôt d’ordre techniques. Il a été constaté que sur sa fréquence, il est arrivé qu’il soit diffusé une autre radio œuvrant en dehors des frontières nationales. « Cela comporte un réel danger ».

Le journal Net Press a été aussi cité. « Il est accusé des imperfections  mineures mais qui pourraient avoir des  conséquences néfastes, surtout en cette période électorale», a-t-il martelé sans donner plus de détails.  Le patron du CNC a saisi cette occasion pour inviter les médias à s’investir davantage pour contribuer à la bonne organisation des élections dans l’intérêt général du pays.

Le respect du code de conduite des médias est aussi exigé

Dans cette séance, les membres du bureau exécutif ont également analysé le code de conduite qui vient d’être soumis aux responsables des médias et qui a été signé par la plupart de ceux-ci. Selon lui, les membres du CNC ont félicité le bureau exécutif pour avoir élaboré ce code de conduite des médias et des journalistes en période électorale et ont apprécié positivement la façon dont il a été  élaboré. « Ils nous ont demandé de tout faire pour que tous les médias œuvrant au Burundi puissent travailler dans le strict respect certes des autres lois, mais aussi et surtout de ce code de conduite qui vient d’être mis en place et validé par les responsables des médias eux-mêmes ». Il demande à tous les journalistes de veiller au respect de la loi d’autant plus que le Burundi approche la période sensible des élections et les incite à améliorer leur travail tout en équilibrant l’information.

Signalons qu’au moment où nous rédigeons cet article, une équipe de reporters du journal Iwacu composée de 4 journalistes et leur chauffeur sont incarcérés au commissariat provincial de la police à Bubanza. Leur matériel et leurs téléphones portables ont été confisqués. Ils ont été arrêtés ce mardi 22 octobre vers 12 heures à Musigati où ils étaient partis en reportage sur les affrontements entre les Forces de l’ordre et un groupe d’hommes armés.

A propos de l'auteur

Chanelle Irabaruta.

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