Développement

Le Fonds mondial lance un nouveau cycle de subventions

Le gouvernement du Burundi et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) viennent de lancer un nouveau programme de subventions. Ce 7ème cycle de subventions vient appuyer les efforts du pays dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

Ce don d’une valeur de près de 6 milliards de FBu soutient le gouvernement dans ses efforts de bâtir un système de santé résilient quitte à cheminer vers la couverture sanitaire universelle.

Un nouveau programme de subventions du Fonds Mondial pour la lutte contre le paludisme, le Sida et la Tuberculose a été lancé mercredi le 21 février 2024 en marge de la visite de la directrice du Bureau Régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce programme triennal vise à améliorer la santé de la population. Dans le cadre de ce nouveau programme, le Burundi bénéficiera d’une allocation de 160 millions USD. Il est constitué de deux subventions financées par le Fonds Mondial en tenant compte des fonds Covid-19 réalloués pour la période 2024-2026.

Promouvoir un système de santé résilient

Les appuis du Fonds Mondial contribuent énormément dans la lutte contre les trois épidémies les plus mortelles. De par le passé, ce fonds a financé 100 % des besoins du pays en médicaments pour traiter la tuberculose, 90% des ARV et 85% des antipaludiques. Il est à noter que le fonds mondial finance la quasi-totalité des moustiquaires imprégnées d’insecticides distribuées à l’échelle nationale.

Le Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme appuie également les structures sanitaires. En 2023, le PNUD a remis un don composé d’équipements médicaux, informatiques et roulant au ministère ayant la santé dans ses attributions. Ce don d’une valeur de près de 6 milliards de FBu soutient le gouvernement dans ses efforts de bâtir un système de santé résilient quitte à cheminer vers la couverture sanitaire universelle.

Quid de la gestion des financements ?

La gestion des financements du Fonds Mondial a suscité de nombreuses interrogations. De par le passe. Ainsi, le gouvernement du Burundi a connu des défaillances dans la gestion des financements du Fonds Mondial et la passation des marchés publics. Ce qui a abouti à une faible capacité d’absorption des fonds. A titre illustratif, 30 millions USD, soit 35 % des subventions accordées au Burundi n’ont pas été consommées en 2017. Depuis 2018, la gestion des subventions du fonds mondial est assurée par le PNUD.

L’Instance de Coordination Nationale (ICN) présidée à l’époque par la ministre de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida n’a pas réussi à convaincre le bailleur lors du processus de rapportage et de vérification. Ce qui a affecté la performance des subventions étant donné que ce processus influe sur les décisions de financement que ce soit pour les subventions en cours ou à venir.

Le Fonds mondial de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme a été créé en 2002 afin de collecter, gérer et investir les fonds des donateurs dans la lutte contre trois des maladies infectieuses les plus mortelles dans le monde. Ce Fonds a déjà approuvé 16 accords de dons en faveur du Burundi.

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A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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