Environnement

Le phénomène de la déforestation encore au top

Le phénomène de la déforestation persiste malgré moult initiatives menées par le gouvernement. Et de demander à la population de redoubler d’efforts dans la sauvegarde des forêts en plantant deux arbres avant de couper un pour juguler les effets liés à ce phénomène.

Le phénomène de la déforestation persiste malgré moult initiatives menées par le gouvernement.

 

Le rythme de la déforestation dépasse celui de la plantation des arbres, a déploré Prosper Bazombanza, Vice-Président de la République du Burundi samedi le 16 décembre 2023 lors la célébration de la journée internationale de l’arbre.

Selon lui, le gouvernement recommande que celui qui veut couper un arbre repique d’abord deux dans l’objectif de protéger les forêts. Pourtant, cette injonction n’est pas respectée, s’inquiète-t-il.

Un autre défi est lié aux feux de brousse qui ne cessent de dévaster des hectares et des hectares de forêts.

Malgré moult anomalies, Bazombanza fait savoir que le gouvernement est dans la cadence de protéger et de multiplier les forêts.

A titre illustratif, depuis 1992, il a précisé que la superficie des forêts est passée de 3% à 8% du territoire national. Et l’objectif est d’atteindre 30% du territoire national jusqu’ en 2030.

Et depuis 2015, Bazombanza a fait remarquer que le pays s’est engagé à planter 4000 ha d’arbres par an sur fonds propres de l’Etat et 12 000 ha d’arbres financés par les partenaires techniques et financiers.

Que la population s’y implique !

Il demande alors à la population de s’impliquer énergiquement dans la lutte contre la déforestation, car c’est grâce aux arbres que l’érosion est maîtrisée. Ils permettent à la population de savourer le bon vent. De plus, on y trouve des plantes médicinales qui contribuent à la promotion de la santé humaine et animale. Et Bazombanza d’ajouter la maîtrise des accidents routiers et la protection des sources d’eau.

Malgré ces efforts, les partenaires techniques et financiers s’inquiètent aussi du fait que la déforestation est en train de prendre une allure inquiétante.

Un cadre de la Banque Mondiale qui a représenté les partenaires techniques et financiers lors de la célébration de la journée internationale de l’arbre a fait savoir que la plupart des collines restent encore dénudées malgré les actions menées par le pays pour lutter contre la déforestation tel que le programme Ewe Burundi Urambaye.

Ewe Burundi Urambaye, un programme aux résultats mitigés

Pourtant, le Président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye critique les résultats du programme de reboisement.

Ces derniers jours, il s’est demandé où se trouvent les forêts émergées dans le cadre dudit programme depuis qu’il a été mis en place en 2018 avec un montant de plus de 11 milliards de FBu pour restaurer le paysage Burundais.

Les arbres réduisent les émissions des gaz à effet de serre

Cela s’observe au moment où les experts indiquent que la forêt joue le rôle de régulateur du climat en général en stockant du carbone.

Et l’Afrique contribue pour 3 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.  C’est pour cela que lors de Africa Summit Climate organisé au mois de septembre 2023 à Nairobi, les pays Africains ont voulu un investissement de 600 milliards de dollars pour augmenter la capacité de production de l’énergie renouvelable de 56 à 300 gigawatts d’ici 2030.

Cela parce que le continent dispose des matières premières nécessaires pour la fabrication des batteries et des piles à hydrogène. Pour y arriver, il faut instaurer une taxe carbone, c’est-à-dire une taxation sur le commerce des combustibles et sur le transport maritime et aérien.

Quand les pays développés tardent à concrétiser leur promesse

Les pays africains rappellent aux pays développés et grands pollueurs d’honorer leur engagement en débloquant 100 milliards de dollars par an sur une période allant de 2009 à 2020. Par ailleurs, dans son discours à la COP 28, le président sud-africain a appellé à la mobilisation des fonds pour les pays impactés par les changements climatiques.

Le Fonds pertes et dommages a été adopté. Ce fonds était tant attendu surtout par les pays en voie de développement qui sont les principales victimes des effets du changement climatique qui sont entre autres les inondations et le déficit hydrique.

Notons que le chef de l’Etat burundais a salué par la suite la mise en place du Fonds pertes et dommages dans le souci de soutenir les efforts des pays les moins polluants, dont le Burundi fait partie pour renforcer leur résilience au changement climatique et mieux contribuer à la régulation du climat mondial.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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