Transport

Les agences de vente des billets d’avion déniées par le ministère des transports

Le ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme déclare ne pas reconnaître les agences de vente des billets d’avion. Celles-ci sont sommées de se faire agréer audit ministère moyennant les catégories, la date limite est fixée au 31 mars 2023. Les retardataires seront sanctionnés d’une amende équivalente à 50% du prix de la carte d’agrément

 

Une somme de 1000 USD est exigée pour l’inscription d’une agence étrangère de voyage aérien et une somme de 1 million de FBu est exigée pour l’inscription d’une agence nationale de voyage aérien .

 

La décision se trouve dans une ordonnance conjointe du ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme et celui en charge des finances, du budget et de la planification signée le 26 janvier 2023.

Pour Ir Innocent Nibizi, directeur général du transport qui a présenté les articles de l’ordonnance aux agents des agences de vente des billets d’avion ce mercredi 1er mars 2023, ces derniers doivent se faire agréer avant le 31 mars du mois en cours.

« Les documents exigés sont, notamment le Numéro d’Identification Fiscale (NIF), le registre de commerce, les statuts. Ces agences doivent clairement indiquer leur adresse et montrer les documents démontrant qu’ils cotisent pour leurs employés à l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS) », fait remarque Ir Nibizi.

Et de continuer : « Une somme de 1000 USD est exigée pour l’inscription d’une agence étrangère de voyage aérien et une somme de 1 million de FBu est exigée pour l’inscription d’une agence nationale de voyage aérien. Cela conformément à l’article 76 de la loi du budget général de l’Etat exercice 2022-2023 ».

Ir Nibizi annonce qu’une agence de vente de billets d’avion recevra en retour une carte d’agrément d’une validité d’une année.

Pour booster le tourisme

Le directeur général du transport annonce que cette décision a été prise pour faciliter les voyages dans le pays.  Et de continuer : « Dans cette optique, nous prévoyons bientôt tenir également une réunion avec les compagnies aériennes ».

Ir Nibizi déplore que dans la sous-région, les billets d’avion sont chers comparativement à ceux de l’Europe. Cela sans toutefois donner les tarifs. « Nous voulons relever ce défi », martèle-t-il.

Malgré cette décision, Liliane Rubengebenge de « Fantastics Travel and Tours » indique qu’il existe des agences de voyage aérien qui fonctionnent depuis plus d’une vingtaine d’années. Celles-ci sont enregistrées à l’Agence de Développement du Burundi (ADB), paient régulièrement des impôts à l’Office Burundais des Recettes (OBR), paient des garanties bancaires et chez les compagnies aériennes…

Donc, continue-t-elle, demander aux agences de vente des billets d’avion de se faire inscrire de nouveau les perturbera.

Et Bonus Kamwenubusa de « Nitra Agency » d’abonder dans le même sens : « Pas mal d’agences de voyage aérien sont déjà connues. D’ailleurs, la plupart d’entre elles collaborent avec l’Association du Transport Aérien International (IATA) ».

Daniella Nziyumvira de « Isange Travel Agency » estime que la mise en place d’une autorité de régulation du secteur serait un moyen efficace de régler les problèmes des agences de voyage aérien. Ce rôle devrait être joué par « Burundi Airlines ». Actuellement, la compagnie nationale ne remplit pas les conditions pour jouer ce rôle.

En tout, 143 agences de vente de billets d’avion ont été inventoriées par le ministère en charge des transports. Une dizaine d’entre elles sont des agences étrangères de voyage aérien. Si les 143 agences venaient de se faire agréer, le trésor public engrangerait autour de 133 millions de FBu et 10 mille USD.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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