Entrepreneuriat

Les plantes ornementales, une aubaine pour les fleuristes

Le métier de fleuriste séduit pas mal de  jeunes. Les recalés du système éducatif s’initient à l’ornement des maisons. Leur détermination et leur savoir-faire finissent par payer. Le jeune entrepreneur Egide Iradukunda constitue un exemple parlant.

Egide Niyonkuru, un jeune entrepreneur qui s’est engagé dans le développement et la commercialisation des plantes ornementales.

La commercialisation des objets d’ornement est en vogue. Des jeunes s’investissent davantage dans la production et la commercialisation des plantes ornementales. C’est le cas d’Egide Niyonkuru, jeune entrepreneur qui s’est engagé dans le développement et la commercialisation des plantes ornementales dans la mairie de Bujumbura près du marché Cotebu. Il œuvre en face de la station-service Top One.  Sur son site, il existe plusieurs types de fleurs et de plants d’arbustes destinés au décor intérieur et aux balcons des maisons. En outre, des plants d’arbres fruitiers (manguiers, mandariniers, avocatiers…) y sont aussi vendus aux féries des jardins.

Ce jeune natif de la commune Kanyosha dans la province Bujumbura a pu séduire la clientèle par son savoir-faire et parvient désormais à décrocher beaucoup de commandes. Interrogé sur ses sources d’inspiration, Niyonkuru indique qu’il a appris le métier dont il vit auprès de sa famille. Cette dernière pratiquait il y a peu le commerce ambulant des fleurs et des fruits dans la ville de Bujumbura. « Dès la sortie de l’école, moi et mes frères et sœurs allaient directement à la maison aider nos parents dans leur business.  Nous vendions des fleurs et des fruits sur le trottoir. Les passants pouvaient acheter. Ce qui nous permettait d’engranger des bénéfices », se remémore Niyonkuru.

Une barrière linguistique

C’est après avoir échoué à l’école qu’il décida de faire du commerce des plantes ornementales son métier. Cependant, comme tout jeune entrepreneur, Niyonkuru fait face à des défis liés au manque de fonds pour booster son business. Ce jeune entrepreneur évoque aussi les difficultés liées à l’importation des variétés de fleurs ou des boutures, car elles ne figurent pas sur la liste des produits dits stratégiques. Le même défi s’observe aussi à l’exportation de ce type de produits.

Le jeune entrepreneur Egide Niyonkuru désire faire des études universitaires pour mieux s’instruire et apprendre à mieux s’exprimer en français et en anglais afin de réussir au mieux son marketing. Pour lui, le manque de connaissances académiques constitue l’un des obstacles qui freinent son épanouissement.

« Il arrive qu’on visite les ménages des expatries pour essayer de décrocher un marché. C’est à ce moment qu’on se rend compte des défis auxquels on fait face », explique-t-il

Une brèche pour créer des emplois

Ayant besoin d’une main d’œuvre pour pouvoir se faire une place dans ce domaine, Niyonkuru emploie déjà huit personnes. Il est plutôt convaincu qu’il a pu créer des emplois.

« Avant de venir travailler ici, j’étais un chômeur bourré de soucis.  Maintenant, je suis salarié et je parviens à avoir ma ration journalière, à me vêtir et à subvenir à d’autres besoins quotidiens », indique un des employés de Niyonkuru

Petit à petit, l’oiseau fait son nid

Avec le courage, l’humilité et quelques années d’expérience, cet entrepreneur est parvenu à avoir des clients.  « Nous avons des marchés ici et là, dans certaines institutions telles que les hôpitaux, chez les particuliers qui nous demandent d’embellir leurs maisons avec nos fleurs et d’entretenir leurs jardins. Nous avons donc besoin de la main d’œuvre pour y parvenir », explique l’employeur.

Dans l’avenir, il souhaite moderniser ses services en utilisant notamment des vases en bois tout en s’initiant au digital pour mieux réussir son marketing. Pour lui, le commerce des fleurs et des fruits devrait être considéré comme tout autre type de commerce et faire partie des exportations.

A propos de l'auteur

Amandine Gatore.

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