Société

Lutte contre les messages de haine : L’intérêt de travailler en associations

Le travail en équipes des jeunes issus de différentes appartenances politique, religieuse, ethniques est un élément qui contribue à limiter la prolifération des messages de haine. Dans la chronique sur les messages de haine de cette semaine, les jeunes de Cibitoke nous en parlent

Firmin Harumuremyi, Secrétaire Permanent de la commune Rugombo « L’administration organise des réunions de sensibilisation, des séminaires de formation et de renforcement des capacités sur différentes thématiques, en mettant un accent particulier sur la lutte contre les messages et les discours de haine ».

 

Dans la fleur de l’âge, on est amené à vivre des expériences avec les autres. C’est dans ces groupes qu’on apprend à vivre en communauté, à confronter les personnes différentes de soi. Le scoutisme est l’un de ses groupes qui rassemblent les jeunes de différentes catégories. « L’association des scouts du Burundi, nous sommes de toutes les religions, de tous les partis politiques et nous recevons toutes les idées pour nous développer », raconte T.N, membre du mouvement dans la commune de Rugombo.

Il explique que les jeunes du mouvement ont compris qu’ils ont la force et la capacité de changer les choses : « Nos idées contribuent à la construction de notre commune quelles que soient nos appartenances politiques ».

Dans l’association Dukorere Hamwe, le language est le même. « Le fait de travailler ensemble sur des projets d’intérêt commun en tant que jeunes, nous occupe pleinement et nous n’avons pas le temps de prêter oreille aux discours qui visent à nous diviser », annonce Divine, membre de cette association.

Il arrive qu’il y ait des différends ou une forme de compétition qui surgissent entre les membres de ces associations surtout lors de l’élection des organes dirigeants, déclare-t-elle.  Mais là aussi, elle témoigne que les compétences et l’intégrité passent avant l’appartenance politique ou religieuse : « Si nous devons désigner un caissier par exemple, son parti ou sa religion ne nous avantage en rien s’il ne peut pas bien gérer nos fonds, et donc nous mettons en avant une personne intègre peu importe ses origines. »

L’administration en est témoin

Cette contribution des associations, des coopératives ou des groupes collectifs dans la lutte contre la prolifération des messages de haine chez les jeunes est confirmée par l’administration. Firmin Harumuremyi, Secrétaire Permanent de la commune Rugombo indique que les jeunes de la province Cibitoke ont compris leur rôle et leur devoir de citoyen pour dire non au langage de haine.

Le secrétaire Permanent de la commune Rugombo fait savoir que les jeunes de cette commune ont pris conscience que la haine détruit plus qu’elle ne construit et qu’elle peut les maintenir dans la dépendance économique. Harumuremyi indique toutefois que l’administration a le devoir de les accompagner dans cette démarche. « L’administration organise des réunions de sensibilisation, des séminaires de formation et de renforcement des capacités sur différentes thématiques, en mettant un accent particulier sur la lutte contre les messages et les discours de haine ». Et il se réjouit du résultat.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 606

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques