Société

OBEM : Près de 2000 demandeurs d’emplois enregistrés.

Alors que l’Office Burundais pour l’Emploi et la Main d’œuvre (OBEM) venait de voir le jour dans le but de résoudre les problèmes liés au chômage et à la pauvreté, il est confronté à différents défis dont le manque de moyens de fonctionnement, les outils juridiques qui ne sont pas clairs et sa relative jeunesse. A son lancement, il avait l’ambition de créer 20.000 emplois. Promesse non tenue.
OBEM

Jean Bosco Makera, directeur de l’emploi et de la main d’œuvre à l’OBEM : « Nous demandons aux partenaires sociaux de canaliser les offres auprès de l’ OBEM »

«1131 en mairie de Bujumbura, 400 dans la province de Bubanza et 450 dans la province de Ngozi » tels sont les chiffres des chercheurs d’emplois enregistrés à l’OBEM comme l’indique Jean Bosco Makera, directeur de l’emploi et de la main d’œuvre à l’OBEM. Il précise que ces chiffres ont été recueillis dans les provinces où l’OBEM a des employés qui s’occupent de l’enregistrement de ces demandeurs.
A la question de savoir pourquoi cet enregistrement s’effectue dans trois provinces seulement alors que le Burundi en compte dix-huit provinces, Makera répond que cela est dû au manque de moyens pour payer les employés et au fait que l’office est de création récente (vieux d’une année seulement). Il indique donc que ce n’est pas évident qu’une institution qui démarre ses activités couvre toute l’étendue du territoire en une année d’exercice.
L’ OBEM n’offre pas des emplois
M. Makera informe que l’ OBEM n’offre pas des emplois mais les recense et les enregistre ainsi que les demandeurs en les aidant à connaître où se trouvent les offres du secteur public et ceux du secteur privé et les met à la disposition du public. L’ OBEM aide aussi dans la promotion de l’auto-emploi et de l’entrepreneuriat à travers des cadres d’échange permanent tout en mettant l’accent sur les groupes vulnérables, ajoute M. Makera. Selon lui, l’OBEM procède également à la collecte, à l’analyse, à la décentralisation et à la diffusion des données relatives au marché de l’emploi.
Même si l’OBEM a dans ses missions la canalisation des emplois et leur mise à la disposition des demandeurs, Makera regrette que depuis le lancement officiel de ses activités, l’OBEM ne connait pas exactement le nombre d’offres d’emplois qu’il a enregistré. Et cela à cause du manque d’outils modernes pour l’enregistrement. Mais il précise que pour les deux derniers mois, 71 offres d’emplois ont été enregistrées.
A la question de savoir d’où proviennent ces offres alors qu’on remarque que les entreprises et les institutions publiques et privées placardent les offres d’emplois sur leurs tableaux d’affichage, Makera indique qu’ils sont tirés des sites internet, de certaines entreprises et de certains journaux. Le directeur de l’emploi et de la main d’œuvre à l’OBEM déplore le fait que même les offres en provenance des institutions étatiques ne passent pas par l’ OBEM. Et M. Makera de faire remarquer que cela est la conséquence de la non vulgarisation des outils juridiques auprès des partenaires sociaux, c’est-à-dire ceux qui détiennent l’emploi a l’instar des entreprises et sociétés.
Makera demande au gouvernement d’appliquer la rigueur dans le fonctionnement de l’ OBEM pour faire. Aux partenaires sociaux, il est demandé de canaliser les offres auprès de l’office et aux demandeurs d’emplois, il est demandé de à se faire enregistrer.
Signalons que la Politique Nationale de l’Emploi (PNE) adoptée par le gouvernement du Burundi en 2014 a été concrétisée par le décret no100 / 20 du 27 janvier 2015 portant création, organisation et fonctionnement de l’OBEM.
A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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