Le ministère de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias vient d’agréer le Réseau des Journalistes Economiques du Burundi (REJEBU). C’est une grande satisfaction pour les fondateurs de ce réseau des journalistes professionnels. Le réseau vise à informer l’opinion publique sur les opportunités d’affaires à travers les médias
Le Réseau des Journalistes Economiques du Burundi a vu le jour le 5 octobre 2021 par ordonnance ministérielle. Les initiateurs de ce projet saluent l’étape déjà franchie. « Nous sommes très ravis d’avoir l’aval du ministère ayant les médias dans ses attributions pour débuter les activités de notre réseau. Il s’agit d’une grande étape dans la promotion du développement économique du pays », réagit Salvator Niyonizigiye président du REJEBU dans un entretien accordé au journal Burundi Eco.
Le réseau poursuit entre autres missions le renforcement des capacités des journalistes burundais de la presse écrite et audiovisuelle en matière de traitement de l’information économique. Il vise également à informer l’opinion publique sur les opportunités entrepreneuriales afin de réduire le chômage notamment chez les jeunes. A travers ce réseau, les professionnels des médias vont travailler en synergie pour booster l’économie nationale, détaille le président du REJEBU. En d’autres termes, explique-t-il, les journalistes vont partager leurs expériences dans la couverture des questions économiques. Il est à noter que le réseau n’a pas été créé pour torpiller les organisations professionnelles existantes. « Nous allons collaborer avec les autres organisation des professionnelles. Nous avons tous la même ambition, en l’occurrence le développement économique et social du pays. D’où il y aura de la complémentarité pour gagner ce pari », laisse entendre M. Niyonizigiye.
Salvator Niyonizigiye ,président du REJEBU : « En diffusant des informations spécialisées, les jeunes pourront créer des activités génératrices de revenus ».
De la genèse du REJEBU
Les rapports du monitoring des organes de presse œuvrant au Burundi montrent que les medias traitent de moins en moins les thématiques en rapport avec l’économie. L’actualité politique et sécuritaire prédomine dans les contenus médiatiques.
Par ailleurs, les médias jouent un rôle prépondérant dans le développement du pays tel que repris dans le Plan National de Développement (2018-2027). Ainsi, les membres fondateurs ont eu l’idée de créer un cadre d’échange entre les professionnels des médias. « Le pays dispose d’une population très jeune. En quelque sorte le réseau va faciliter l’accès aux informations économiques avec un accent particulier sur les opportunités d’affaires. En diffusant des informations spécialisées, les jeunes pourront créer des activités génératrices de revenus », fait savoir M. Niyonizigiye.
L’information économique stimule les investissements
Le monde enregistre des avancées significatives dans la communication. Les médias traditionnels véhiculent des messages à l’échelle planétaire. Cependant, les investisseurs se basent sur la fiabilité des informations économiques pour placer des fonds dans un secteur d’activité.
En ce sens, les membres du réseau vont relayer des informations fouillées et traitées de façon professionnelle sur les potentialités dont regorge le pays. Les professionnels des medias influencent les décisions des opérateurs économiques. A titre illustratif, une information diffusée sur le lancement officiel des activités d’une unité de transformation de jus peut amener les agriculteurs à investir dans la culture des fruits puisque le marché d’écoulement est là, précise le journaliste Niyonizigiye.
Le développement doit être inclusif
Le développement du pays est une affaire de tous. Chacun devrait apporter sa contribution pour aspirer au développement durable du pays. Les opérateurs économiques, l’administration, les institutions financières et l’administration fiscale doivent collaborer avec les medias. Les professionnels des medias éprouvent des difficultés à accéder aux sources d’information. Or, une information économique doit contenir des données chiffrées. Le président du REJEBU appelle les détenteurs des informations économiques à collaborer avec les professionnels des medias. Jamais sans les médias à en croire le slogan affiché lors d’une rencontre entre les professionnels des médias et le chef de l’Etat en janvier dernier.
M. Niyoniziye invite les professionnels des medias à travailler dans le strict respect de la loi sur la presse et le code d’éthique et de déontologie professionnelle. Il en va de soi de la crédibilité du media auprès de ses lecteurs et/ou ses auditeurs. De cette manière, la presse burundaise pourra impulser un changement positif en matière d’investissement.
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