Environnement

Une coalition mondiale pour faire face au dérèglement climatique

Le chef de l’Etat burundais estime que les pays pollueurs devraient accompagner les efforts de protection de l’environnement. Il invite les responsables des projets de préservation de l’environnement à mobiliser des efforts supplémentaires pour atteindre les objectifs fixés. Pour lui, les résultats du projet national de reboisement sont mitigés.

Les résultats du programme national « Ewe Burundi Urambaye » de reforestation restent mitigés.

La préservation de la biodiversité́ et des forêts tropicales est cruciale face au changement climatique. En octobre dernier, le sommet des trois bassins a réuni à Brazzaville les dirigeants issus des régions d’Amazonie, du Congo et de Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est pour former une coalition mondiale.

Ces régions représentent à elles seules 80% des forêts tropicales du monde et deux tiers de la biodiversité́ terrestre, jouant ainsi un rôle essentiel de régulateur du bilan carbone. L’objectif du Sommet était de mettre en œuvre, dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, la première coalition mondiale pour la restauration de 350 millions d’hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques.

Les forêts, régulateur du climat

Pour le chef de l’Etat, la vie serait impossible sur la planète terre sans la biodiversité. Raison pour laquelle, les chefs d’Etats et de gouvernements doivent veiller à la protection des forêts, principale sources d’« oxygène ». Le sommet a permis d’évaluer les efforts fournis par les Etats pour protéger le poumon de la planète.

Le président Evariste Ndayishimiye estime qu’il y a encore du chemin à faire pour mettre la planète hors de danger. Il incrimine les pays dits industrialisés responsables de la quasi-totalité des gaz à effet de serre. Ces pays devraient appuyer les efforts des pays africains pour atténuer les effets du changement climatique.

Des initiatives pour préserver la biodiversité

Pour le cas du Burundi, pas mal de projets et programmes sont en cours pour préserver la biodiversité. Ce sont notamment le programme de reforestation « Ewe  Burundi urambaye », la campagne de déracinement des arbres hydrophiles notamment les eucalyptus, l’agroforesterie, la protection des terrains à fortes pentes…

Pour le Président de la République, ces travaux de protection de l’environnement ne se déroulent pas au rythme voulu. L’objectif était de purifier naturellement toutes les eaux des rivières du pays. Ce qui n’est pas le cas car, quand il pleut, les eaux de ruissellement se décolorent car les terres arables ne sont pas protégées.

Des résultats mitigés du projet de reboisement

Les résultats du projet national de reforestation  restent mitigés. Depuis la mise en œuvre dudit programme, quel boisement peut-on montrer comme réalisation, s’interroge le chef de l’exécutif. Il fait un clin d’œil aux responsables de ce programme pour planifier au moins la création des forêts artificielles sur 10 hectares. Le problème est que les campagnes de plantation d’arbres ne sont pas suivies par des travaux d’entretien des jeunes plantules. L’année suivante, on reboise le même endroit.

Pour l’ami de la nature Albert Mbonerane, les activités ne se limitent qu’à la plantation des arbres et personne n’assure le suivi des essences. « Au lieu des campagnes de plantation, il faudrait qu’il y ait toute une éducation pour accompagner les jeunes plantules durant les deux premières années. Sinon, tous les efforts consentis en matière de recouvrement du sol seraient vains », a-t-il prévenu dans notre dossier pédagogique consacré a l’environnement.

Plus de 11 milliards de FBu pour restaurer le couvert végétal

Le programme national « Ewe Burundi Urambaye » s’inscrit dans le cadre de préserver et de respecter les écosystèmes terrestres et de lutter contre la désertification en vue de promouvoir un développement durable résiliant aux effets néfastes du changement climatique. Ce programme lancé en 2018 sera exécuté sur un budget estimé à 11 168 465 500 FBu pendant sept ans. Chaque année, il est organisé des campagnes sylvicoles impliquant la police nationale, l’administration territoriale, les écologistes ainsi que la population locale.

La présidence du comité de pilotage dudit programme est assurée par le chef de la Force de défense nationale conformément au décret mettant en place ce comité. Ce dernier est l’organe habilite qui s’occupe du déroulement de toutes les activités nécessaires à la mise en œuvre du programme et tracer les lignes directrices à suivre. Environ 45 millions de plants ont été plantés  dans tout le pays pour l’année 2018 dans le cadre du projet « Ewe Burundi urambaye ».

A propos de l'auteur

Benjamin Kuriyo.

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