Transport

Véhicules type « Probox » et vélos : Une grâce policière circonstancielle

La police de la région Ouest vient de libérer 47 véhicules type «Probox» et 48 vélos. Cette mesure est le résultat d’une réunion organisée par l’ATRABU. Cette dernière a confessé les fautes commises par les conducteurs et promet la sensibilisation au respect du code la route

« Nous allons libérer moyennant paiement des amendes 47 véhicules type «Probox» et 48 vélos ce mercredi 27 février 2018. Ils étaient saisis dans le cadre de l’application de la mesure du 12 février 2019. Cependant les véhicules qui seront saisis après cette date seront punis conformément à la mesure, soit au paiement de l’amende, soit à la confiscation du véhicule pendant une période de trois mois. Quant aux vélos, ils seront remis sous l’ordre de l’autorité compétente », déclare OPC1 Arthémon Nzitabakuze, commandant de la région Ouest. C’était lors d’une réunion organisée par l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU).

La pratique appelée communément « DUNYURI » occasionne plusieurs morts et blessés parmi les conducteurs de vélos remorqués et gène la circulation sur les routes

La mesure du 12 février 2019 du ministère de la Sécurité Publique et de la Gestion des Catastrophes s’insurgeait contre les accidents de la route qui causent des dégâts humains et matériels. Ils sont estimés par ledit ministère à 3000 en 2018. Ces accidents ont emporté la vie de 371 personnes et fait 180 blessés. Pour ce, la police constate que la plupart de ces accidents sont causés par les surcharges, les surnombres de passagers et l’excès de vitesse chez certains conducteurs de véhicules surtout ceux à bord des taxi-voitures communément appelés « Probox » en provenance de l’intérieur du pays.

De plus, la même police constate la recrudescence des remorquages des conducteurs de vélos, une pratique appelée communément DUNYURI. Cette pratique occasionne plusieurs morts et blessés parmi les conducteurs de vélos remorqués et gène la circulation sur les routes, apprend-t-on de la police. D’où des mesures sévères ont été prises envers les récalcitrants. Cela afin de sauvegarder la vie des passagers et la sécurité sur la voie publique.

Le mea culpa des transporteurs

« Le véhicule que je conduis a été saisi le 15 février 2019. J’avais fait un surnombre de passagers. Je pensais qu’avec cette infraction j’allais payer 50.000 FBu d’amende. Curieusement, on m’a dit que le véhicule doit passer trois mois à la police », s’exclame Venant Ntiranyuhura, chauffeur d’un véhicule type « Probox » faisant le transport Bujumbura-Collège.

Pascal Nitunga, président de l’association des conducteurs des taxi-vélos Twiteze imbere duteze imbere igihugu sur la route Bujumbura-Bugarama(RN1) reconnait les fautes commises par les taxi-vélomen. Cependant, il regrette que parfois la police soit injuste et saisit même des vélos dont les conducteurs ne sont pas fautifs. 

En plus de la pratique DUNYURI, Eric Uwimana, vice-président de la Solidarité pour les Taxi-Vélos et le Développement du Burundi (Sotavedebu) déplore que les transporteurs de lait sur les vélos roulent à grande vitesse en ronronnant les sifflets. La police ne les appréhende pas. Pourtant, d’après toujours lui, ils sont aussi parmi les causes des accidents de la route.

Et Bosco Minani, président de l’ATRABU de renchérir : «La mesure a été signée le 12 février 2019. Elle a été appliquée immédiatement sans même que les transporteurs en soient tenu au courant. Dans notre association, nous avons entendu la mesure le 15 février 2019. Nous avons envoyé tout de suite des communiqués à nos membres afin de faire respecter la mesure».

Pour contribuer à la réduction des accidents, il propose la mise en place des panneaux de signalisation routière, la réhabilitation des routes en mauvais état, la construction des gares routières…

En ce qui est de l’ATRABU, elle promet de mettre en place un centre de formation pour sensibiliser les transporteurs au respect du code de la route.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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