Agriculture

Vers la modernisation du secteur agropastoral

Le gouvernement du Burundi à travers le ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage veut booster la production au niveau semencier et au niveau de production végétale et animale. Pour atteindre ses objectifs, il veut impliquer les investisseurs privés outillés dans la mécanisation agricole et l’irrigation goutte à goutte afin d’augmenter la production agropastorale. Une nouvelle stratégie a été identifiée.

Les investisseurs privés résidant ou non au Burundi sont appelés à intervenir en investissant leurs capitaux dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage.

Pour accroître la production agropastorale et dégager un surplus pour le marché que ce soit national, régional ou international, les investisseurs privés résidant ou non au Burundi sont appelés à intervenir en investissant leurs capitaux dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage. Dans ce sens, plusieurs atouts ont été mis en évidence. Il s’agit notamment de l’existence des terres non encore exploités, de la possibilité de pratiquer une gamme variée de cultures, de la ferme volonté de l’Etat de soutenir le secteur agricole… Cela est ressorti lors d’une réunion qui a été organisée par le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage lundi le 19 février 2024 pour voir comment booster la production agropastorale.

A cette occasion, Emmanuel Ndorimana, assistant du ministre en charge de l’agriculture et de l’élevage a fait savoir que le gouvernement veut impliquer les investisseurs privés outillés dans la mécanisation agricole et l’irrigation goutte à goutte pendant la saison sèche et de mettre en place des unités de transformation agroalimentaire. Cela dans le but d’exporter les produits finis.

Selon Ndorimana, la sélection se fera par analyse des dossiers et les prioritaires seront ceux qui sont capables de pratiquer l’agri-élevage moderne en vue d’exporter les produit finis. Pour cela, les investisseurs devront présenter le permis d’importation du pays destinataire afin de recevoir des conseils techniques de la part du ministère de tutelle. Par ailleurs, les investisseurs qui seront choisis, seront dotés de terrains domaniaux.

Une nouvelle stratégie sera utilisée

Le 10 novembre 2023, le ministère en charge de l’agriculture a mis en place une nouvelle stratégie pour augmenter la production agropastorale. Cette stratégie consiste à créer un environnement semencier favorable à l’émergence du secteur privé professionnel qui renforce les efforts du gouvernement par une forte synergie visant le marché. Par ailleurs, un appel au secteur privé est lancé dans cinq domaines d’interventions, à savoir : les zones de production agricole, les zones de production animale, les entreprises ou sociétés semencières, l’aménagement et l’irrigation, la mécanisation agricole.

Dans le domaine de l’élevage, avec le programme d’intensification de l’élevage, les investisseurs sont appelés à mettre en place de nouveaux centres vétérinaires ou centres naisseurs afin d’accroître les produits d’origine animale pour exportation.

Comme la recherche fait partie de la souveraineté nationale, les investisseurs privés seront impliqués dans ce domaine pour produire assez de semences pour approvisionner tous les multiplicateurs de semences et agriculteurs.

Quid de la contribution du gouvernement ?

Comme il s’observe dans le budget général de l’Etat, exercice 2023-2024, le gouvernement du Burundi a déployé beaucoup d’efforts pour augmenter la production agricole, entre autre le financement du Programme National de Subvention des Engrains (PNSEB) à hauteur de 255,7 milliards de FBu, celui du Programme National de Subvention des Semences (PNSSB) à hauteur de 9 milliards de FBu, celui du projet d’implantation des agropoles à hauteur de 4,9 milliards de FBu…

Le gouvernement a également mis en place une Agence Nationale de Gestion du Stock Stratégique Alimentaire (ANAGESSA). Cette dernière a été créée pour trouver des solutions aux problèmes de gestion des récoltes en vue de garantir une réserve alimentaire physique dans le cadre de la lutte contre les disettes.

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Jonathan Nzoyibonera.

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