Education

ECOFO : Les enfants réclament par force les cahiers

Un climat de tensions a caractérisé la clôture des camps d’été à l’école fondamentale Nyakabiga II vendredi le 02 septembre 2016. Tous les enfants veulent avoir des cahiers comme à la fin de chaque camp d’été. Mais pour  les autorités du ministère de l’Education, c’est une réclamation basée sur un malentendu.
 

Des jets de pierres, de sable, des vitres cassées, des huées à l’endroit des organisateurs qui étaient entrain de terminer en beauté les camps d’été par des sketches et des danses. Certains écoliers sont à l’intérieur d’autres arrivent de l’extérieur de l’école pour renforcer ceux qui sont à l’intérieur entrain de réclamer les cahiers. Ils voulaient s’attaquer aux organisateurs et aux formateurs et, du coup, les policiers qui assurent la sécurité à cette école ont dû tirer en l’air pour disperser ces écoliers.

« Depuis le début, on croyait qu’on va avoir des cahiers à la fin des camps d’été et maintenant on nous dit que ce sont dix seulement de nos camarades qui vont être primés en recevant cinq cahiers chacun. Pourquoi pas moi ? », se lamente un des écoliers. Un autre d’ajouter : « Si on nous avait dit cela dès le début nous aurions nous aussi travaillé de toutes nos forces pour bénéficier de cette faveur. Et voilà c’est la veille de la rentrée scolaire et nos parents croyaient qu’on allait rentrer avec au moins quelques cahiers. Ce n’est pas bien de primer les uns et de ne pas le faire pour tout le monde alors qu’on vient de passer un mois ensemble. C’est créer une mésentente entre les écoliers ».
ECOFO jessica-nimbesha-un-des-parents

Jessica Nimbesha: « j’avais cru aux paroles de mes enfants croyant qu’ils allaient rentrer avec des cahiers »

Nimbesha, un des parents qui avaient envoyé des enfants dans les camps d’été rencontré à l’ ECOFO Nyakabiga II raconte. « J’étais entrain de rentrer à la maison. Avant même que je n’arrive, j’ai croisé des enfants qui pleuraient et d’autres qui chuchotaient avec amértume que les organisateurs des camps d’été avaient promis des cahiers à la fin de cette activité. Quand on a amené nos enfants ici pour l’encadrement je n’ai pas vraiment entendu de mes propres oreilles les organisateurs promettre ces cahiers, mais ce sont les enfants qui m’ont parlé de cela et j’ai cru à leurs paroles croyant qu’ils avaient entendu cela de quelque part. Nous les parents voulions seulement profiter de cet encadrement des enfants pour qu’ils ne s’adonnent pas aux mauvais comportements pendant la période des vacances. Mais qu’à cela ne tienne, le problème ce sont les coups de feu que les policiers ont dû tirer pour disperser ces enfants. Vraiment vu la situation sociopolitique du moment, ces enfants ont été traumatisés par ces coups de feu croyant que les policiers tiraient sur eux alors qu’ils tiraient en l’air. Dieu merci personne n’a été blessé. Il fallait vraiment voir comment calmer ces enfants autrement sans toutefois avoir recours aux tirs.

Une réclamation basée sur un malentendu
Du coté des organisateurs ce climat de tension était dû à un malentendu. Joseph Nsabimana , conseiller pédagogique

Ecofo

Joseph Nsabimana , conseiller pédagogique au bureau d’étude des programmes de l’enseignement fondamental : »le ministère n’avait fait aucune promesse à ses enfants »

au bureau d’étude des programmes de l’enseignement fondamental qui était l’envoyé du ministère de l’éducation dans les cérémonies de clôture des camps d’été à l’ ECOFO Nyakabiga II s’exprimes : «  On venait de passer ensemble tout un mois et tout s’était bien passé depuis le début jusqu’aujourd’hui. C’est au moment des discours que les enfants ont commencé à se plaindre que les activités ne doivent pas se terminer sans qu’on leur donne des cahiers. Et quand j’ai pris la parole pour prononcer le discours au nom du ministère, les enfants ont commencés à huer et après quelques instants ils ont commencer à nous lancer des pierres et les chargés de la sécurité on dû intervenir en tirant deux coups de feu en l’air pour disperser  ces enfants».

Il précise qu’au début de la formation, le ministère de l’Education n’avait rien promis à ces enfants comme prime à la fin des camps d’été. Seulement, on travaillait l’avant-midi et on leur donnait le repas de midi et on continuait les activités dans l’après-midi. Mais au niveau organisation, le ministère a prévu de donner des cahiers aux 10 premiers élèves qui se sont bien comportés dans le camp d’été. Et voilà qu’avec ces révoltes, on n’a pas pu distribuer ces cahiers à ces élèves comme prévus. « Vraiment nous sommes désolés que cette réclamation soit basée sur un malentendu » déplore M. Nsabimana .
Signalons que ces révoltes des écoliers ont été aussi observées à l’ ECOFO St Michel.
A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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