Cooperation

Albert Nshingiro décroche un prix

Le Ministre Burundais des Affaires Étrangères et la Coopération au Développement, Albert Shingiro remporte le prix de « Meilleur Ministre de la Coopération au Développement en Afrique ».  C’est un signe de reconnaissance des actions qu’il a menées pour le retour du pays sur la scène internationale.

Amb. Albert Shingiro : « Finies les déclarations des ambassadeurs sans actions conséquentes. Les ambassadeurs doivent travailler de manière à ce qu’il y ait des profits en ce qui est du développement économique au Burundi ».

 

Le prix a été décerné en Iles Maurice par Business Exécutive Group Ltd en marge de l’événement sur la Gouvernance en Afrique. « Je suis honoré de recevoir le prix de Meilleur Ministre de la Coopération au Développement en Afrique, décerné à Maurice par Business Executive Group Ltd, lors de l’événement de Gouvernance en Afrique, prix 2024. Je le dédie au Président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye, ma famille et aux Burundais », a réagi ce matin le patron de la diplomatie burundaise sur son compte X.

Un champion de la coopération

Dès son arrivée au poste de chef de la diplomatie, l’ambassadeur Shingiro a réactivé la machine de la coopération bilatérale et multilatérale. Il a entamé un dialogue franc et sincère avec les partenaires au développement. Ce qui a abouti au rétablissement de la coopération avec les pays occidentaux concrétisé notamment par la levée des sanctions et des promesses de financement.

La levée des sanctions unilatérales contre le Burundi et certaines autorités est le fruit du dialogue entre l’Union Européenne et le gouvernement, a-t-il déclaré lors de l’émission publique animée par les membres du gouvernement depuis Gitega-la capitale politique en octobre dernier.

Albert Shingiro estime que le réchauffement de la coopération avec l’Union Européenne a propulsé le dialogue à un autre niveau, en l’occurrence la coopération au développement du pays.   Même si les pays membres de l’Union Européenne n’apportent pas d’appuis directs au budget général de l’Etat, Albert Shingiro fait savoir que ces pays ont promis des financements au Burundi. C’est notamment un montant de 200 millions d’euros annoncé par l’UE en marge de la visite du Chef d’Etat à Bruxelles lors du sommet UE-UA. L’autre grande annonce de financement a été faite par les Etats-Unis pour une enveloppe de 400 millions USD sur 5 ans.

https://twitter.com/AShingiro/status/1714337916615364895

Le ministre burundais des Affaires Etrangères salue le retour des investisseurs étrangers et des touristes. Le flux d’investisseurs étrangers est sans doute encouragé par la levée des sanctions, car quand les étrangers veulent investir dans notre pays ou le visiter, ils se renseignent sur la situation politico-sécuritaire et l’environnement des affaires. L’arrivée des touristes et des investisseurs est un signe révélateur que la situation se normalise, a-t-il conclu.

La diplomatie économique en marche

La diplomatie économique basée sur la recherche des investissements étrangers, les échanges commerciaux et le transfert des technologies est dans les priorités du ministère en charge des affaires étrangères du Burundi.

Répondant aux questions des députés en septembre 2021, le ministre Shingiro a tenu à clarifier que le mot d’ordre actuel pour les ambassadeurs est la diplomatie économique. « Avec les directives du chef de l’Etat, cela est notre priorité ». Selon lui, cette diplomatie économique va être basée sur la recherche des investissements étrangers, les échanges commerciaux et le transfert des technologies. « Nous voulons par exemple des investisseurs qui vont créer au Burundi de petites unités de production. Par exemple, pour la transformation des tomates », insiste-t-il.

Les ambassadeurs doivent travailler de manière à ce qu’il y ait des profits en ce qui est du développement, économique au Burundi. Cette politique est inscrite dans leurs cahiers des charges, a révèle Amb. Shingiro. «….au moins un ambassadeur doit amener deux investisseurs étrangers par an, si le délai s’écoule sans qu’il les ait amenés, celui-ci se verra rappeler. On ne va pas attendre que son mandat de 4 ans se termine », illustre-t-il tout en ajoutant que c’est fini les déclarations des ambassadeurs sans actions conséquentes. Les ambassadeurs sont payés par la population. C’est le contribuable qui paie le salaire des diplomates, les loyers, … Donc ils doivent servir positivement le pays.

Le Burundi va également appliquer le principe de réciprocité. Si le pays n’enregistre pas de profit via une ambassade, on va le fermer. « C’est le cas de la fermeture de l’ambassade du Burundi à Ottawa au Canada. On a appliqué le principe de réciprocité. Ça fait plus de 20 ans que le Canada n’a pas d’ambassade au Burundi », a fait savoir Albert Nshingiro.

Le ministre Shingiro a initié un grand programme visant à doter les différentes représentations diplomatiques du pays de leurs propres locaux. Plusieurs chantiers sont en cours ça et là pour mettre en œuvre la politique d’acquisition des bâtiments propres à l’Etat dans les Ambassades.  « La politique se poursuivra jusqu’à transformer à court et à moyen terme l’Etat du Burundi en Etat propriétaire & rompre définitivement avec l’Etat locataire », a annoncé le ministre Shingiro.

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Journal Burundi Eco.

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