Justice

L’accès à la justice pour tous, un voyage de longue haleine

Après avoir constaté que le ministère de la justice enregistre des défis en matière d’accès à la justice pour tous, certaines organisations de la société civile apportent leur contribution dans ce domaine. C’est le cas de « Partenariat stratégique Lobbying et Plaidoyer Trajectoire : Accès à la justice pour tous » de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) et de l’Association des Juristes Catholiques du Burundi (AJCB).

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Jérôme Niyonzima, vice-président de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale « Quand il n’y a pas de justice, les gens se font justice, il y a l’émergence de la corruption et la criminalité devient grandissante ».

« L’accès à la justice est un élément très important dans un Etat de droit .Il permet aux individus de se protéger contre toute atteinte à leur droit. Il permet aussi d’introduire des recours contre les fautes civiles et de demander au pouvoir exécutif de rendre des comptes aux citoyens et de se défendre dans les procédures pénales », indique Jérôme Niyonzima, vice-président de L’OAG. Il reconnait que le Burundi a déjà fourni des efforts pour améliorer l’accès à la justice à travers le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP II). Il informe que dans sa vision 2025, le ministère de la justice s’est assigné l’objectif de promouvoir une justice équitable, modernisée, indépendante et accessible à tous. Mais, en dépit de tous ces efforts, l’offre de justice est encore largement en deçà. Il indique que des défis restent à relever pour arriver à un niveau d’effectivité de l’égal accès à la justice. Pour M. Niyonzima, le projet sur l’accès à la justice pour tous s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de « l’accès à la justice pour tous ». Il informe que l’OAG et L’AJCB s’engagent à apporter leur contribution en vue du relèvement du niveau d’accessibilité de la population à la justice.

Les défis persistent 

« Bien que le ministère de la justice ait déjà enregistré des progrès en matière de rendement et de désengorgement des centres de détention, des défis persistent », déclare Venant Ntakimazi, directeur général au ministère de la justice. Il indique que les moyens pour mettre en œuvre la politique sectorielle du ministère pour la période 2006-2010 en est un. Il fait savoir que nul n’ignore que le budget alloué chaque année au ministère de la justice est en constante diminution. Ce qui, d’après cette autorité, handicape la mise en route des réformes structurelles durables. Et M. Ntakimazi de reconnaître que le ministère a besoin davantage de moyens pour honorer sa mission. Celle de rendre la justice accessible à tous.

 

Pour le vice-président de l’OAG, l’accès à la justice pour tous est un des piliers qui supporte la démocratie et l’Etat de droit. L’OAG a constaté que quand il n’y a pas de justice, les gens se font justice, il y a l’émergence de la corruption et la criminalité devient grandissante.

Digne Nibaruta, coordinatrice du projet « accès à la justice pour tous », quant à elle, indique que le droit d’accès à la justice pour tous demeure un défi majeur pour les populations les plus vulnérables du Burundi. Elle précise que la méconnaissance des textes (par les acteurs ou usagers de la justice), l’insuffisance des moyens matériels , l’éloignement géographique, la surcharge des juridictions face au nombre important de prévenus ,au volume des dossier et au nombre de personnes auditionnées , la complexité du langage juridique, le manque d’indépendance et d’impartialité des acteurs de la justice, les coûts exorbitants des procès sont les grands défis auxquelles fait face le système judicaire burundais .

Signalons que le projet s’articule autour de 3 axes à savoir : dont l’accès à la justice pour tous, l’inclusion des femmes dans les processus de paix et de sécurité, l’autonomisation et l’emploi des jeunes. Il est financé par l’ambassade des Pays Bas à travers Cordaid financement est d’une valeur de de 135.537. 800 BIF

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A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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Un commentaire
  • Un des moyens pas vraiment connu ou pas pratiqués professionnellement au Burundi c’est la médiation pour les conflits privés.
    La médiation donne le moyen aux parties de résoudre eux-mêmes leur conflit, assisté par un médiateur neutre et indépendant. Même les courts peuvent juger d’ envoyer les disputes à la médiation pour essayer d’arriver à une solution.
    Ceci est dans l’intérêt de la Population, les Courts et le Gouvernement.
    BurundiMediation.com, CRCBi.com

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