Genre

Aider l’adolescente à mieux orienter sa vision

Exposée à plusieurs formes de violences et d’influences, l’UNESCO et l’Association pour la Promotion de la Fille Burundaise (APFB) prônent la continuation des études pour l’ adolescente . C’était à l’occasion de la Journée Internationale de la Fille, célébrée le 11 octobre de chaque année.

adolescente

Estella Ndihokubwayo, chargée des programmes à l’APFB : « Les adolescentes doivent être plus raisonnables qu’instinctives »

« Les progrès accomplis aujourd’hui dans le monde pour mettre un terme au mariage précoce sont insuffisants », lit-on dans le discours d’Irina Bokova, directrice exécutive de l’UNESCO à l’occasion de la Journée Internationale de la Fille. Mme Irina Bokova informe que chaque année, 15 millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Dans les pays en développement, une fille sur neuf est mariée avant l’âge de 15 ans. « Le mariage précoce est rarement un choix. Il est le résultat d’un cycle de transmission de la pauvreté, de l’exclusion, de la discrimination et de la violence d’une génération à l’autre. Lorsqu’une fille est soumise à un mariage précoce, ce n’est pas seulement son avenir qui est menacé, mais le bien-être des communautés entières », fait-elle remarquer. Mme Irina Bokova estime que les filles mariées avant l’âge de 18 ans sont plus exposées aux violences conjugales et aux grossesses précoces ainsi qu’à la mortalité maternelle.

Nécessité d’un accompagnement

Selon Irina Bokova, chaque année supplémentaire passée à l’école permet aux filles de s’éloigner de la pauvreté, d’accéder aux réseaux sociaux et les rend plus ambitieuses quant à leurs choix de vie. Cependant, elle précise que scolariser les filles ne suffit pas. « Nous devons les aider à rester scolarisées et à poursuivre les études secondaires. C’est le meilleur moyen de renforcer les communautés et de fonder des sociétés inclusives et résilientes », martèle-t-elle. Estella Ndihokubwayo, chargée des programmes à l’APFB situe l’âge de l’adolescence entre 10 et 17 ans. Elle indique qu’à cet âge, la fille burundaise est confrontée à des difficultés non seulement d’accès au système éducatif, mais aussi de maintien dans ce système. Mme Ndihokubwayo certifie également que l’adolescente burundaise a des problèmes de santé sexuelle et reproductive. Ce qui les expose à des grossesses précoces et leurs conséquences ainsi qu’aux maladies sexuellement transmissibles. « L’ adolescente burundaise rencontre aussi des difficultés par rapport au choix de son orientation dans les études. Elles sont souvent influencées par leurs camarades plus âgées. Ce qui fait qu’elles veulent s’orienter dans des cycles courts en pensant qu’elles se marieront à des hommes qui ont un niveau supérieur d’études », explique-t-elle. Mme Ndihokubwayo invite d’abord les adolescentes à être plus raisonnables qu’instinctives. Elle convie ensuite les parents à renforcer le dialogue avec l’adolescente en lui permettant faire des études poussées et au gouvernement de s’impliquer davantage dans des projets visant à maintenir l’adolescente à l’école.

Notons que la Journée Internationale de la Fille est célébrée sous le thème national : « Aux côtés de l’adolescente burundaise pour ses ambitions de 2030 ». Celui international est : « Le pouvoir des adolescentes-Ambition 2030 »

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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