Environnement

COP 22 : Une conférence plus de promesse que d’action

 

Alors qu’avec la COP 21 de Paris en décembre 2015 des engagements en matière de changement climatique avaient été conclus et signés par les parties prenantes, la COP 22 tenue à Marrakech au mois de novembre de cette année n’a pas atteint son objectif. Les promesses de financement ont dominé le débat, a indiqué Emmanuel Niyonkuru, ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme lors d’une conférence de presse tenue vendredi le 25 novembre 2016.

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Emmanuel Niyonkuru, ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme

« A Marrakech la conférence avait un objectif bien précis. C’était une conférence d’action, de mise en œuvre, de prise de solutions et d’opérationnalisation de l’accord de Paris sur la disponibilisation des fonds », a indiqué le ministre ayant l’environnement dans ses attributions. Néanmoins, ce n’est pas cet objectif qui a été suivi. Toutefois, il affirme que le Burundi y a bénéficié des promesses de financement de la part de la Banque Mondiale qui a promis 50 millions de dollars dans le cadre des projets de restauration du paysage.

D’autres promesses de financement de la part du Fonds Vert Climat ont été faites Selon le ministre ayant l’environnement dans ses attributions, les gestionnaires de ce Fonds ont promis de financer le projet de réaménagement des bassins et de la résilience climatique dans le cadre de la réadaptation et un autre pour l’atténuation qui sera monté par la COPED. « Nous avons aussi un projet dans ce qu’on appelle le Redness qui nous a promis un million de dollars et aussi 300 milles dollars en terme de renforcement des capacités pour que nos cadres, nos experts puissent avoir l’expérience nécessaire et suffisante dans le cadre du montage des projets », a fait savoir le Ministre Niyonkuru.

Dans la même optique de financement, le ministre de l’environnement a indiqué que le Royaume du Maroc avait demandé cinq projets en rapport avec l’eau et l’assainissement et les experts avaient élaboré cinq autres projets qui totalisent 10 projets. Selon lui, ces projets ont été soumis et déposés au secrétariat de la convention cadre des Nations Unies pour le changement climatique. « Les négociations ont tourné autour des projets qui avaient été négociés au départ, mais aussi des 10 projets qui avaient été présentés dans le cadre de la conférence de Marrakech sur demande du royaume de Maroc », rassure le ministre de l’environnement. Pour avoir ces financements, ajoute-t-il, les accords de Paris doivent être adoptés par le conseil des ministres, le parlement, le sénat, et le Président de la République doit y apposer sa signature. Il a fait savoir qu’après avoir déposé les instruments de ratification des accords de Paris, les fonds vont être débloqués.

Signalons que les projets discutés sont en rapport avec l’adaptation, l’atténuation, le renforcement des capacités, les critères d’accès au financement les énergies renouvelables et l’agriculture et que les pays qui ont promis de donner les financements sont la France, la Chine, et l’Allemagne.

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

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