Développement

Industrialisation du Burundi : Le manque de politique nationale, un handicap majeur

La Politique Nationale d’Industrialisation du Burundi est un document de référence que le ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme s’est proposé d’élaborer depuis 2016 afin d’orienter les actions à mener pour l’industrialisation du Burundi. Son objectif principal se trouve être la relance de l’économie burundaise .Ce document est actuellement à la deuxième vice-présidence validation.

Emery Simbananiye, secrétaire exécutif de l’Association des Industriels du Burundi (AIB) : « Les industriels attendent avec impatience la validation de ce document disponible dans les autres pays de la Communauté Est Africaine ».

« Le gouvernement du Burundi a le souci de bâtir un secteur industriel dynamique qui va occuper une place de plus en plus prépondérante dans l’économie du pays et dans le système productif national en tant qu’élément puissant de restructuration de l’économie, de création de nouveaux emplois non agricoles, de désengorgement du secteur agricole sursaturé et de vecteur du progrès technique et de l’innovation ainsi que d’outil d’une croissance forte et durable »,indiquent les consultants qui ont élaboré le document qui n’est pas encore validé par les autorités compétentes dénommé «politique nationale d’industrialisation du Burundi». Aujourd’hui, le Burundi utilise les plans quinquennaux, les programmes d’investissement publics, les programmes de dépenses publiques, les cadres stratégiques de croissance et de lutte contre la pauvreté et la vision 2025.

L’industrie agro-alimentaire burundaise est peu performante

Malgré tous les efforts visant le développement industriel, le gouvernement du Burundi ne dispose pas encore de document de politique d’industrialisation concrète. C’est ainsi que le ministère ayant l’industrie dans ses attributions a initié un processus d’élaboration de ce document, affirme Pélate Niyonkuru, ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme. Par ailleurs, le secteur industriel burundais est caractérisé par une faible diversification et est dominée par l’industrie agro-alimentaire peu performante aussi bien en termes de valeur ajoutée que de création d’emplois. Un des piliers de la politique nationale d’industrialisation est l’élargissement de la base productive par une industrialisation liée à la transformation des produits agricoles et des produits miniers ainsi qu’au développement de l’industrie des services connexes. Même si le Burundi dispose d’un potentiel agricole non négligeable et d’une biodiversité importante, il fait partie des pays les plus pauvres.

La part de l’industrie au Burundi est de 18,31%

La part de l’industrie dans le PIB du Burundi est de 18,31%, (Produit Intérieur Brut), précise le rapport de la Banque Mondiale, 2014. L’industrie manufacturière occupe 9,81%, ajoute le rapport de la Banque Mondiale, 2015. En comparaison avec les autres pays, la part du secteur secondaire est respectivement de 19,3% du PIB pour le Kenya, de 28,4% du PIB pour le Ghana et de 22,8% du PIB pour le Burkina Faso. Ces consultants font savoir que l’industrialisation permet de remplacer le système artisanal ou manuel par une production centralisée en grandes séries, utilisant des machines et appliquant des normes ou des standards pour obtenir des produits de qualité homogène. Dans le développement économique d’un pays, l’industrialisation est la phase durant laquelle l’industrie croit plus vite que l’agriculture et détient peu à peu le rôle moteur dans l’économie.

L’association des industriels du Burundi l’attend avec impatience

Emery Simbananiye, secrétaire exécutif de l’Association des Industriels du Burundi (AIB) fait remarquer qu’ils attendent avec impatience la validation de ce document disponible dans les autres pays de la Communauté Est Africaine. C’est à ce document que les industriels vont se référer dans leurs activités quotidiennes. Il va les aider à surmonter les obstacles liés à l’industrialisation rapide du Burundi et à sélectionner les domaines clés de croissance économique. En plus de cet obstacle, Simbananiye indique que le manque d’énergie et de devises handicapent les industriels du Burundi. Et d’affirmer que la contribution de l’industrie au PIB dans les pays de l’EAC a diminué en 2005 jusqu’en 2015 comme le tableau suivant le montre.

Pays Période 2005-2015 Evolution
Burundi 14,7% à 9,8% -30%
Kenya 11% à 10,9% -0,9%
Uganda 7,5% à 8,2% +9,3%
Tanzanie 9% à 10,2% +13,3%
Rwanda 6,9% à 6,6% -4,3%

Signalons que ce document se trouve à la deuxième vice-présidence de la république validation d’après Serge Birizanye, directeur du développement industriel au ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

De l’apogée au déclin

De l’apogée au déclin

L’élimination prématurée du club de basketball Dynamo des compétitions de la ligue africaine de basketball (BAL) défraie ces jours-ci la chronique des médias. La toile s’enflamme avec une avalanche de commentaires sur la suspension tragique de la compétition pour les jeunes basketteurs. C’était la toute première fois dans l’histoire du basketball qu’un club burundais se qualifie pour la BAL. Les joueurs ont dû s’entrainer durement pour placer le basket burundais au plus haut sommet. Leurs prestations lors du premier match livré contre Cape Town Tigers ont montré qu’ils sont à la hauteur du tournoi. Ils ont gagné avec brio la rencontre. Cependant, la course pour remporter ou franchir dans la phase finale du prestigieux championnat du continent s’est clôturée en queue de poisson. Derrière cette disqualification, une histoire de maillot.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 601

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    De l’apogée au déclin

    De l’apogée au déclin

    L'élimination prématurée du club de basketball Dynamo des compétitions de la ligue africaine de basketball (BAL) défraie ces jours-ci la chronique des médias.  La toile s'enflamme avec une avalanche de commentaires sur la suspension tragique de la compétition pour les jeunes basketteurs. C’était la toute première fois dans l’histoire du basketball qu’un club burundais se qualifie pour la BAL. Les joueurs ont dû s’entrainer durement pour placer le basket burundais au plus haut sommet. Leurs prestations lors du premier match livré contre Cape Town Tigers ont montré qu’ils sont à la hauteur du tournoi. Ils ont gagné avec brio la rencontre. Cependant, la course pour remporter ou franchir dans la phase finale du prestigieux championnat du continent s’est clôturée en queue de poisson.  Derrière cette disqualification, une histoire de maillot.
  • Journal n° 601

  • Dossiers Pédagogiques