Environnement

L’accord de Paris sur le climat ratifié par l’Assemblée Nationale

L’accord de Paris sur le climat a été ratifié par l’Assemblée Nationale à l’unanimité le 26 octobre 2017. C’est pour ne pas être observateur aux réunions y relatives alors que ce sont des opportunités de négocier les fonds qui contribueront à la lutte contre le changement climatique. Cela s’est réalisé peu avant la 23ème Conférence des Parties (COP 23) sur le climat qui se tiendra du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne.

Célestin Ndayizeye, ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme : «Il y a urgence à ratifier l’accord de Paris sur le climat dans la mesure où il se tiendra du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne la COP 23 sur le climat»

«Il y a urgence à ratifier l’accord de Paris sur le climat dans la mesure où il se tiendra du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne la COP 23 sur le climat. Si le Burundi ne ratifie pas cet accord, il sera observateur dans les réunions relatives à l’accord de Paris sur le climat alors que c’est une occasion de négocier des fonds pour la mise en place de sa contribution prévue à l’échelle nationale», indique célestin Ndayizeye, ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme. Ainsi donc, Ndayizeye fait savoir que l’accès aux financements à travers le Fonds Vert Climat (FVC), d’autres fonds et d’autres initiatives.

C’est une nécessité de coopérer avec les autres pays

C’est pour emboîter le pas franchi aux autres pays du monde dans la lutte contre les effets néfastes du changement climatique, informe Célestin Ndayizeye. Selon lui, le problème du changement climatique est un problème mondial qui ne peut pas être résolu par un seul pays ; d’où la nécessité de coopérer. Selon le principe qui régit cette convention dénommée «responsabilité partagée, mais différenciée», chaque pays a une part de responsabilité dans l’émission des gaz à effet de serre ; d’où il doit contribuer d’une façon différenciée à l’atténuation les émissions des gaz à effet de serre. Ndayizeye fait remarquer que cela s’observe a travers la soumission de chaque pays parti à la convention des Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) qui est elle-même différenciée par rapport aux autres CPDN des autres pays.

Certains projets déjà appuyés

Selon Ndayizeye, certains projets ont été appuyés dans le cadre de la résilience aux changements climatiques. C’est entre autres le projet «Lake Victoria Environmental Managment Project phase 2 (LVEMPII)» dont les zones d’action sont Kirundo, Gitega et Mwaro, les projets d’appui pour l’élaboration de la première, de la deuxième et de la troisième communication nationale en matière de changement climatique. Et d’ajouter le projet d’appui à l’élaboration de la politique et de la stratégie nationale en matière de changement climatique et le projet de restauration des paysages qui va débuter ces activités au début de l’année 2018 et sera financé par la Banque Mondiale.

Les pays qui composent l’accord de Paris sur le climat

Lors de la 23ème Conférence des parties sur le climat, il sera question de négocier la mise en œuvre des CPDN, les projets prioritaires pour le Burundi étant déjà consignés dans les CPDN qui ont été envoyés au secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Ndayizeye précise que ces projets portent essentiellement sur les secteurs de l’énergie, de la foresterie et de l’agriculture. Les pays qui l’ont ratifié sont au nombre de 169 sur 195 qui composent l’accord de Paris sur le climat. Les pays grands émetteurs des gaz à effet de serre qui ont déjà ratifié l’Accord de Paris sont la Chine, l’Union Européenne et l’Inde tandis que les pays les moins émetteurs qui l’ont déjà ratifié sont notamment Belize, le Cameroun, la somalie, l’ile Maurice, les Seychelles, le Pérou et la Norvège.

Les avantages de la ratification de l’accord de Paris sur le climat

De plus, il indique que le Burundi est partenaire bénéficiaire de cet accord dans la mesure où la ratification de cet accord lui permettra de bénéficier de beaucoup d’avantages. Il s’agit notamment du renforcement des capacités nationales en matière d’adaptation aux changements climatiques, le transfert des technologies d’adaptation aux changements climatiques et le financement des projets d’adaptation aux changements climatiques. L’accord de Paris fixe un objectif chiffré, explique-t-il. Il s’agit de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques.

Sa vision principale

Concrètement, Ndayizeye souligne qu’il faudra ainsi que les émissions mondiales des gaz à effet de serre baissent de 40% à 70% d’ici 2050.C’est pour cela qu’on pourra atteindre une économie quasiment neutre en carbone durant la deuxième partie du XIXème siècle pour limiter le réchauffement climatique d’augmenter de près de 2% par an depuis 2000.

L’article 4 de l’accord de Paris précise en outre qu’en vue d’atteindre cet objectif de température à long terme , les parties cherchent à parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais, étant entendu que le plafonnement prendra davantage de temps pour les pays en développement parties et à opérer des réductions rapidement par la suite conformément aux meilleures données scientifiques disponibles de façon à parvenir à un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle, sur la base de l’équité et dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté.

Signalons que la décision des Etats-Unis de se retirer de l’accord de Paris est regrettable car il est le deuxième émetteur des gaz à effet de serre.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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Les effets du phénomène climatique El Niño caractérisé par des températures anormalement élevées et de fortes intempéries sont déjà perceptibles. A fortiori, le gouvernement vient de déclarer l’urgence climatique et appelle à l’aide internationale pour atténuer l’impact du changement climatique. Le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Ces derniers se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche selon les régions. Les catastrophes d’une forte intensité fragilisent d’une manière répétitive les habitations, les infrastructures socio-économiques et exposent la population à une précarité absolue

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