Société

Une loi pour limiter la consommation nocive de l’ alcool

alcool

Séraphine Manirambona, représentante légale de BAPA au Burundi : « Le gouvernement perçoit des impôts et taxes sur l’alcool, mais il oublie que ces derniers sont en retour utilisés dans l’achat des médicaments entrant dans le traitement de maladies liées à la consommation nocive de l’ alcool  »

Après avoir constaté que l’ alcool est à l’origine de nombreux problèmes sociaux, Burundi Alcohol Policy Alliance (BAPA) plaide pour qu’une loi régissant la consommation de l’ alcool soit mise en place. De ce fait, Séraphine Manirambona, représentante légale de BAPA au Burundi rassure que les problèmes liés à la consommation nocive de l’alcool seront minimisés.

« Le gouvernement perçoit des impôts et taxes sur l’alcool mais, il oublie que ces derniers sont en retour utilisés dans l’achat des médicaments entrant dans le traitement de certaines maladies liées à la consommation nocive de l’ alcool », déclare Séraphine Manirambona. Elle indique que la consommation de l’alcool ne constitue pas un problème en soi, mais qu’elle en crée d’autres. Elle précise que certaines violences sont dues à la consommation nocive de l’alcool. Elle cite entre autres les violences conjugales, les violences physiques, les violences économiques. Elle déplore le fait que les gens consomment l’ alcool sans se soucier des conséquences que la prise de l’alcool peut entraîner. Elle indique que des maladies allant même jusqu’à la mort peuvent en résulter. Mme Manirambona ajoute que les abandons scolaires, les cas de divorce, la perte de l’emploi … résultant de la consommation d’alcool freinent le développement. Elle déploré le fait que les jeunes commencent à consommer de l’alcool dès le bas âge. Elle justifie cela en indiquant que les enfants s’attellent à la consommation de l’ alcool lorsqu’ils terminent les examens soi-disant en train de les enterrer .Elle martèle que les gens, au lieu de s’atteler aux activités de développement se réveillent de bonne heure pour se rendre aussitôt dans les bistrots. Et c’est l’économie du pays qui en pâtit.

Quid du contenu de cette loi ?

Mme Manirambona précise que cette loi serait là pour protéger les enfants et clarifierait qui doit fréquenter le bistrot et à quelle heure. Elle dit

alcool

Judith Ndabahagamye enseignante et membre de BAPA : « Que les enseignements sur les méfaits de l’alcool soient mis dans les programmes d’enseignement.»

cela en faisant référence aux enfants âgés de moins de 18 ans qui fréquentent les bistrots. Elle déplore le fait que le serveur n’hésite pas à les servir. Elle souhaite que cette loi puisse clarifier aussi le sort réservé à celui qui sert l’ alcool à un enfant de moins de 18 ans et à celui qui commet des violences sous l’effet de l’alcool.

Judith Ndabahagamye, enseignante et membre de BAPA demande que les enseignements sur les méfaits de l’ alcool soient mis dans les programmes d’enseignements à tous les niveaux. Elle indique cela en se référant aux enseignements sur le VIH/Sida qui ont été bénéfiques pour les jeunes. D’où elle demande que les enseignements sur les méfaits de l’ alcool soient dispensés dans les écoles pour protéger la jeunesse burundaise contre les effets de la consommation nocive de l’ alcool .

Signalons que le thème de cet atelier d’information et de communication sur les problèmes liés à la consommation nocive de l’alcool était : « Alcool, Drogue douce, Frein au développement, Agissons maintenant »

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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Une riposte à la hauteur des enjeux ?

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Les effets du phénomène climatique El Niño caractérisé par des températures anormalement élevées et de fortes intempéries sont déjà perceptibles. A fortiori, le gouvernement vient de déclarer l’urgence climatique et appelle à l’aide internationale pour atténuer l’impact du changement climatique. Le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Ces derniers se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche selon les régions. Les catastrophes d’une forte intensité fragilisent d’une manière répétitive les habitations, les infrastructures socio-économiques et exposent la population à une précarité absolue

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